L’Arabie saoudite crée une commission pour restructurer la dette de Saudi Oger

L’Arabie saoudite est en train de créer une commission chargée de restructurer la dette de l’ancien fleuron du BTP saoudien, Saudi Oger, détenu par la famille du Premier ministre, Saad Hariri, selon des informations publiées par Reuters hier.
Endettée à hauteur d’environ 13 milliards de rials (3,5 milliards de dollars), Saudi Oger a mis la clef sous la porte en juillet 2017 à cause de coupures dans le budget de l’État, de mauvaise gestion et de corruption, rapporte Reuters. Elle laisse des dizaines de milliers d’employés sur le carreau. Parmi eux, des milliers de Libanais, qui ont perdu espoir de toucher leur paie un jour. « C’est juste un retour à la case départ », lance l’un d’eux à L’Orient-Le Jour, dont le dernier salaire a été versé en octobre 2015. Des anciens employés de Saudi Oger ont d’ailleurs manifesté hier à Saïda, rapporte l’Agence nationale d’information.
Selon les sources de Reuters, la Banque centrale saoudienne a informé les créanciers de l’entreprise qu’une commission sera formée pour gérer les plaintes contre Saudi Oger. Cette commission, qui inclut des représentants du ministère de la Justice et du Travail, s’occupera en priorité de la dette que doit Saudi Oger à ses salariés et au gouvernement ainsi qu’au service de cette dette. Les arriérés envers le secteur bancaire seront traités ultérieurement. Le gouvernement, qui doit encore des milliards de dollars à Saudi Oger, l’a laissé couler, alors qu’il a renfloué son principal rival, Saudi BinLadin.