L’Italie était à l’honneur lors de la quatrième édition du Lebanon International Oil & Gas Summit, comme en témoigne sa forte participation. Menée par la chargée d’affaires au sein de l’ambassade d’Italie à Beyrouth, Simona De Martino, la délégation était également composée de cinq entreprises : CMC, une entreprise de construction ; Comtech, une société de logistique ; Eptalex, un cabinet d’avocats international ; Graziadio, un fabricant de systèmes de canalisation ; et Saipem, une entreprise leader dans les services de forage et d’installation de pipelines. Une participation qui a suscité un fort intérêt auprès des représentants des autorités et des entreprises libanaises, puisque plus d’une soixantaine d’entretiens bilatéraux (b2b) ont eu lieu hier avec les entreprises italiennes, en marge du sommet.
L’objectif, selon la commissionnaire italienne au Commerce, Francesca Zadro, n’est autre que de renforcer les échanges commerciaux entre les deux pays dans le secteur des hydrocarbures offshore. « Nous avons d’ores et déjà une forte coopération commerciale avec le Liban. L’Italie exporte principalement des équipements industriels et des machines au Liban. Nous souhaitons que les échanges commerciaux dans ce domaine soient élargis au secteur des hydrocarbures offshore », a confié à L’Orient-Le Jour Mme Zadro. « L’Italie est un pays producteur de gaz depuis maintenant 70 ans. Nous avons donc développé un savoir-faire, que nous utilisons : la production d’instruments industriels liés au secteur des hydrocarbures, mais également des produits issus de ces matières », a-t-elle indiqué. « Nous avons aussi un savoir-faire en matière de stockage, de raffinerie et de regazéification. Nous œuvrerons à transmettre ce savoir-faire à nos partenaires libanais. D’autant plus que les autorités libanaises demandent aux compagnies (pétrolières et de service) de recruter des talents locaux, que ce soit des travailleurs industriels ou des ingénieurs », a poursuivi Mme Zadro.
En 2017, l’Italie se classait au cinquième rang mondial des pays exportateurs de machines et d’équipements industriels, avec une part de marché de près de 25 milliards de dollars. Le pays est également le deuxième fournisseur du Liban de réacteurs nucléaires, de chaudières, de machineries et d’appareils mécaniques, pour une valeur de 315 millions de dollars.
Le Liban a signé, en février dernier, ses deux premiers contrats d’exploration et de production d’hydrocarbures offshore avec le consortium Total-Eni-Novatek. La première phase d’exploration, qui s’étendra sur la période 2018-2020, devrait débuter dans moins de deux mois. Le consortium devra pendant cette période creuser deux puits en 2019, l’un dans le bloc 4 (au centre) et l’autre dans le bloc 9 (au Sud).
Économie - Coopération
L’Italie lorgne sur le secteur des hydrocarbures offshore libanais
OLJ / le 26 avril 2018 à 00h00
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