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Élections en Turquie : les déclarations de La Haye et de Vienne pas "démocratiques", selon un ministre turc

Le ministre turc aux Affaires européennes, Ömer Celik, a fustigé samedi les déclarations de La Haye et de Vienne selon lesquelles ils ne souhaitent pas que les responsables politiques turcs fassent campagne en Autriche et aux Pays-Bas avant les élections de juin en Turquie.

"Il est clair que les Premiers ministres d'Autriche et des Pays-Bas ne s'appuient pas sur des principes démocratiques en prenant ces décisions", a estimé sur Twitter le ministre turc Ömer Celik. "Avec cette approche, l'Autriche et les Pays-Bas empoisonnent les valeurs démocratiques de leurs propres pays", a-t-il ajouté, dans une série de tweets. "Ils contribuent au développement des mouvements politiques racistes opposés aux valeurs de l'Union européenne".

Le chancelier autrichien Sebastian Kurz a déclaré vendredi que "les événements de la campagne électorale turque en Autriche sont indésirables et nous ne les autoriserons donc plus". S'exprimant sur la radio publique Ö1, il a également dénoncé les tentatives du pouvoir turc "d'instrumentaliser les communautés d'origine turque en Europe".

Mark Rutte, Premier ministre des Pays-Bas, a lui déclaré que "la tenue de meetings aux Pays-Bas en vue des élections anticipées turques n'est pas souhaitable". "Il s'agit d'élections turques, la campagne devrait donc rester en Turquie", a poursuivi M. Rutte lors d'une conférence de presse, estimant que "des meetings turcs pourraient causer des troubles à l'ordre public aux Pays-Bas".

Le président turc Recep Tayyip Erdogan a convoqué mercredi des élections présidentielle et législatives anticipées pour le 24 juin, soit un an et demi avant la date prévue, où il briguera un nouveau mandat aux pouvoirs considérablement renforcés. Ce scrutin marquera l'entrée en vigueur de la plupart des mesures renforçant les prérogatives du chef de l'Etat, adoptées lors d'un référendum constitutionnel en avril 2017.

Lors de la campagne pour ce référendum, les ministres turcs avaient souhaité faire campagne auprès de la diaspora turque dans les pays européens où cette communauté est fortement implantée, comme l'Allemagne, l'Autriche et les Pays-Bas.  Mais ces pays avaient interdit plusieurs meetings prévus sur leur territoire, provoquant de fortes tensions avec Ankara. M. Erdogan avait à cette occasion comparé le gouvernement allemand au régime nazi.

Le ministre turc aux Affaires européennes, Ömer Celik, a fustigé samedi les déclarations de La Haye et de Vienne selon lesquelles ils ne souhaitent pas que les responsables politiques turcs fassent campagne en Autriche et aux Pays-Bas avant les élections de juin en Turquie."Il est clair que les Premiers ministres d'Autriche et des Pays-Bas ne s'appuient pas sur des principes ...