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Écologistes détenus en Iran : un député critique les Gardiens de la révolution

Un député réformateur iranien a critiqué samedi les Gardiens de la révolution, l'armée d'élite du régime, notamment pour le maintien en détention, sans accès à des avocats ou à leurs familles, d'un groupe d'écologistes.

Mahmoud Sadeghi s'est adressé ouvertement au chef des Gardiens de la révolution, Hossein Taeb, à travers sa chaîne Telegram, accusant leurs membres de violer fréquemment "les droits (...) des prévenus au cours des différentes phases de détention et d'interrogatoires".

Le parlementaire faisant notamment référence à la récente répression visant les milieux environnementalistes, avec notamment l'arrestation en janvier de huit membres de la Fondation pour la faune persane.

Le traitement qu'ils ont subi "viole clairement les droits légaux des prévenus qui, depuis trois mois en détention, sont privés d'accès à des avocats ou à leurs familles", a écrit M. Sadeghi.

Le directeur de l'ONG écologiste, Kavous Seyed Emami, était décédé en prison en février. Selon les autorités judiciaires, il s'est suicidé dans sa cellule mais les membres de sa famille ont mis en doute cette version.

M. Sadeghi a également critiqué le traitement réservé à Kaveh Madani, vice-président de l'agence gouvernementale pour la protection de l'Environnement, qui a démissionné, selon lui, sous la pression des services de renseignement.

Ce spécialiste de la conservation des ressources en eau, une problématique majeure en Iran, a présenté sa démission depuis l'étranger après la publication sur internet de photos le montrant danser, hors d'Iran, lors d'une soirée où était servi du vin. En février, M. Madani avait été brièvement détenu par un service de sécurité iranien pour des raisons inconnues.

"Le comportement de vos agents envers un talentueux jeune homme" qui a abandonné une brillante carrière à l'étranger pour venir travailler en Iran, a torpillé "l'espoir que la jeunesse puisse servir son pays", a affirmé M. Sadeghi. Selon lui, la façon dont les membres des Gardiens de la révolution appréhendent les sujets politiques et de société a "gravement nuit" à leur image auprès de l'opinion publique.

L'Iran possède différents services de renseignement qui agissent de manière indépendante les uns des autres. Les Gardiens de la révolution possèdent leurs propres services de renseignements qui agissent de manière indépendante du gouvernement.

Un député réformateur iranien a critiqué samedi les Gardiens de la révolution, l'armée d'élite du régime, notamment pour le maintien en détention, sans accès à des avocats ou à leurs familles, d'un groupe d'écologistes.Mahmoud Sadeghi s'est adressé ouvertement au chef des Gardiens de la révolution, Hossein Taeb, à travers sa chaîne Telegram, accusant leurs membres de ...