La ministre française de la Justice a exclu vendredi de rapatrier "pour le moment" une femme condamnée à perpétuité en Irak, opposant là une fin de non-recevoir à une demande formulée par les avocats français de cette djihadiste présumée.
La défense de Djamila B., qui a été jugée mardi à Bagdad pour son appartenance présumée au groupe Etat islamique, estime qu'elle n'a pu bénéficier d'un procès équitable.
"J'ai déjà eu l'occasion de dire que la France dans ces situations-là reconnaissait évidemment la souveraineté de l'Etat et donc sa capacité à juger dans les lieux où les attentats, les infractions ont été commises", a déclaré Nicole Belloubet sur RTL.
"La manière dont le procès s'est déroulé est à prendre en compte bien évidemment", a-t-elle ajouté mais, priée de dire si la djihadiste présumée allait purger sa peine en Irak, elle a répondu : "Pour le moment, il n'est pas question d'autre chose."
Dans un communiqué publié mardi, les avocats William Bourdon et Martin Pradel ont dénoncé une condamnation expéditive "au mépris évident des principes fondamentaux du procès équitable" et exhorté les autorités françaises à œuvrer au rapatriement de Djamila B., âgée de 29 ans, et de son enfant.
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