Rechercher
Rechercher

Dernières Infos

France : levée par la police du blocage d'une université parisienne

La police est intervenue tôt vendredi matin à Paris pour lever le blocage du site universitaire de Tolbiac, lieu emblématique de la mobilisation des étudiants en France contre la réforme de l'accès à la faculté, a constaté l'AFP.

Au moins une centaine de policiers ont pénétré sur le site, une tour de 22 étages du sud de Paris occupée depuis le 26 mars, essuyant des jets de bouteilles de verre et d'autres projectiles dans une ambiance très tendue.
Les abords du site ont ensuite été bouclés par la police. "On n'a pas fait acte de résistance", a assuré à l'AFP un des occupants. "Perso, je dormais pas. C'est venu comme ça, ils ont pas cherché à savoir qui faisait quoi, qui était qui, et il y a eu des violences, des intimidations" de la part de la police, a-t-il affirmé.
Le ministre français de l'Intérieur Gérard Collomb a salué dans un communiqué "la réussite de cette opération dans un contexte d'intervention délicat". "Désormais, le site Tolbiac sera repris par l'Université qui le fermera pour des raisons de sécurité et de remise en état, suite aux dégradations des occupants", a-t-il ajouté.
La ministre de l'Enseignement supérieur Frédérique Vidal a de son côté jugé "très important que les choses puissent revenir à la normale".

L'intervention des forces de l'ordre avait été réclamée dès le 9 avril par Georges Haddad, président de l'université Paris-1 Sorbonne, dont dépend Tolbiac, inquiet de la situation après la découverte de cocktails molotov sur le site.
Dans un premier temps, la préfecture de police n'avait accédé à sa demande de recourir à la force publique, invoquant une "appréciation technique". Compte tenu de la "particularité topographique" du site, "c'est presque plus dangereux (d'intervenir) que de ne pas intervenir", avait expliqué dimanche lors d'une interview le président Emmanuel Macron, pour justifier la prudence de la préfecture.
Le syndicat étudiant UNI (classé à droite) a salué l'évacuation, et espéré que "des plaintes pénales" seraient déposées pour les "dégradations et les agressions" qui auraient accompagné cette occupation.
Deuxième syndicat étudiant, l'Unef a en revanche condamné le recours à la force, symbole selon lui d'un "mépris" pour le mouvement étudiant.
Depuis plusieurs semaines, quatre universités françaises sont totalement bloquées et une dizaine de sites (sur 400) perturbés par des étudiants opposés à une loi réformant l'accès à l'université, accusée d'instaurer une "sélection" déguisée.

Jeudi soir, la reprise de l'occupation de la prestigieuse école de Sciences Po Paris a été décidée en assemblée générale en soutien à la mobilisation dans les universités, même si 6.400 étudiants de cette école parisienne s'étaient auparavant majoritairement prononcés contre cette action par un vote électronique.

Le 9 avril, des policiers étaient intervenus à la faculté de Nanterre, à l'ouest de Paris, un autre point chaud, pour lever le blocage d'un bâtiment.

La police est intervenue tôt vendredi matin à Paris pour lever le blocage du site universitaire de Tolbiac, lieu emblématique de la mobilisation des étudiants en France contre la réforme de l'accès à la faculté, a constaté l'AFP. Au moins une centaine de policiers ont pénétré sur le site, une tour de 22 étages du sud de Paris occupée depuis le 26 mars, essuyant des jets de ...