À coups de gaz lacrymogène, les forces de l’ordre sénégalaises ont empêché hier la tenue de manifestations à Dakar, interpellant des opposants venus protester contre l’adoption d’une révision du code électoral, moins d’un an avant la présidentielle. Les manifestants avaient érigé une barricade de branchages et ont lancé des pierres sur les véhicules de la police. Dans une Assemblée nationale placée sous haute protection, les députés ont entamé hier matin, dans une ambiance houleuse, l’examen du projet de loi imposant un parrainage à tous les futurs candidats. L’ancien Premier ministre Idrissa Seck (2002-2004), l’un des opposants les plus en vue au président Macky Sall, a été interpellé alors qu’il était « en route pour l’Assemblée », selon des responsables de son parti. Deux autres figures de l’opposition, Malick Gakou et Thierno Bocoum, ont également été interpellées avec des militants de leurs formations, selon leurs proches. Des protestations ont également eu lieu à Saint-Louis, Thiès et Mbacké, selon les médias locaux.
Moyen Orient et Monde - Sénégal
La révision contestée de la loi électorale agite Dakar
OLJ / le 20 avril 2018 à 00h00