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Iran: enquête après des violences policières contre une jeune fille

Le ministre iranien de l'Intérieur, Abdolreza Rahmani Fazli, a ordonné l'ouverture d'une enquête après la diffusion d'une vidéo montrant un membre de la police des mœurs s'en prendre à une jeune fille à Téhéran, a rapporté jeudi l'agence officielle Irna.

La vidéo, diffusée jeudi sur les réseaux sociaux, montre une policière pousser et empoigner une jeune fille dans un parc de la capitale sans qu'on le sache pour quelles raisons elle la malmène.
Sur les images, la jeune fille porte un voile, obligatoire dans les lieux publics, avec des mèches qui dépassent.
De son côté, le porte-parole de la police, Saïd Montazer al-Mehdi, a dit regretter les violences de ses collègues en affirmant que la "police n'approuve en aucune manière de tels comportements".
Il a ajouté qu'une enquête avait été ouverte.
Cet incident a provoqué de nombreuses réactions sur les réseaux sociaux, notamment celles de plusieurs responsables gouvernementaux.
La vice-présidente chargée des femmes et de la famille, Massoumeh Ebtekar, a dénoncé dans un tweet le comportement de la police des moeurs.
"Quelle justification peut avoir un tel comportement ?", a-t-elle demandé.

La loi en vigueur en Iran depuis la révolution islamique de 1979 impose aux femmes, Iraniennes ou étrangères, et quelle que soit leur religion ou croyance, de sortir tête voilée et le corps couvert d'un vêtement ample plus ou moins long.
Le zèle de la police des mœurs sur ce sujet a nettement diminué depuis une vingtaine d'années et un nombre croissant d'Iraniennes, à Téhéran et dans d'autres grandes villes du pays, laissent apparaître nettement leur chevelure.

Dans certains quartiers de la capitale, on voit régulièrement des femmes conduire leur voiture avec leur voile tombé sur les épaules.
Depuis fin décembre à Téhéran, quelques dizaines de femmes ont manifesté, chacune de son côté, leur opposition à ce code vestimentaire imposé par la charia en brandissant dans la rue, au bout d'un bâton ou de leur bras levé, le tissu leur servant de voile.
Au moins une trentaine de ces manifestantes ont été arrêtées. Elles encourent jusqu'à dix ans de prison dans le cas où la justice viendrait à estimer que leur action vise à encourager d'autres femmes à les suivre.

Le ministre iranien de l'Intérieur, Abdolreza Rahmani Fazli, a ordonné l'ouverture d'une enquête après la diffusion d'une vidéo montrant un membre de la police des mœurs s'en prendre à une jeune fille à Téhéran, a rapporté jeudi l'agence officielle Irna.La vidéo, diffusée jeudi sur les réseaux sociaux, montre une policière pousser et empoigner une jeune fille dans un parc de la...