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Nos Lecteurs ont la Parole - Alain E. ANDREA

Maintenant je sais pourquoi...

C’est au milieu de cette interminable tempête que j’ai décidé d’écrire pour rendre justice à la vérité, en espérant que l’ancre de ces lettres embrasées de l’amour divin puisse sauver le bateau de l’humanité, à la dérive, d’un naufrage sur les récifs de la décadence totale de notre ère réduite en ruine : une conscience qui n’est plus consciente d’elle-même, un corps agonisant qui va à l’encontre de la nature et une âme qui a perdu depuis longtemps son chemin en voulant partir à la recherche du bonheur. Mais qu’est-ce que ce concept derrière lequel tout le monde essaie de s’attacher mais en vain ? Existe-t-il vraiment ou sommes-nous tous à la recherche d’un idéal qui nous fuit entre les mains aussitôt qu’on semblerait l’atteindre ? La vérité, c’est qu’on est en train de creuser dans la mauvaise direction et on passe notre temps à débattre une infinité de sujets, mais il s’avère que cette multitude de controverses, qui peuvent toutes être plus différentes les unes des autres, converge vers la plus grande problématique ontologique de l’histoire : le sens de l’existence.
 Le surgissement en crescendo de la monstruosité humaine, repoussant toutes les limites du pensable et du possible, remet chaque jour en question la formule optimiste de Socrate que « nul n’est méchant volontairement ». Dans ce cas, comment pourrait-on expliquer cette scission entre le mal et la volonté ? Si la volonté ne veut pas le mal, pourquoi existe-t-il toujours ? Partant du fait que la volonté tend forcément vers le bien, le grand philosophe grec introduit la notion d’erreur comme quoi l’homme commet un mal en le considérant comme un bien. Or cette erreur serait naturellement le fruit d’un choix et donc d’une liberté de choix car « l’homme est condamné à être libre », selon Sartre. Définir cette dernière comme étant l’expression naturelle du dynamisme conscient de l’esprit, par Jérôme Gaïth dans son ouvrage La Conception de la liberté chez Grégoire de Nysse, nous permet de situer la réflexion sur un plan théologique. Ce tableau puissant prend, dès lors, les nuances de l’égalité entre l’homme et son Créateur, car, selon la pensée grégorienne, le fait que l’homme soit créé à l’image de Dieu (Genèse 1:27) le libère de toute limitation et lui attribue par conséquent une indépendance qui le rend égal à Dieu, voire indépendant de Dieu dans ses choix. Mais pourquoi le Tout-Puissant offrirait-il cette liberté absolue à sa créature égarée ? La réponse est simple : Son amour immense et Sa justesse infinie ne pouvaient faire ce tort d’obliger l’homme à choisir, malgré lui, le bien à cause de son écartement du droit chemin, mais plutôt lui « laisser la possibilité de faire l’expérience du mal et de revenir de lui-même à la liberté de l’image », comme eut conclu le saint de Nysse. Reste à savoir quand comprendrons-nous que notre vie sur terre n’est pas éternelle mais un passage provisoire vers la vraie vie ? Quand comprendrons-nous que tout a été préparé et que les trompettes de l’Apocalypse n’attendent que l’ordre céleste pour résonner jusqu’aux quatre coins du monde ? « Revenez chacun de votre mauvaise voie et de la méchanceté de vos actions, et vous resterez dans le pays que j’ai donné à vous et à vos pères, d’éternité en éternité. » (Jérôme 25:5)
 À ces innombrables erreurs humaines vient s’ajouter encore une autre, et une nouvelle feuille tombe ainsi de l’arbre de la vérité, celle du grand débat de l’évolution qui reste au cœur même des violentes polémiques de notre époque : entre théorie testée et hypothèse contestée, qui a raison ou du moins qui a tort ? Faudrait-il croire que le monde dans lequel nous vivons maintenant, jonché de guerres atroces, de violences inouïes et de haines féroces, est le résultat du transformisme et de l’évolution biologique qu’on doit reconnaître « comme un fait solidement établi », comme le prétend le célèbre généticien français Lucien Cuénot ? Et la liberté de choix alors ? L’homme n’est-il pas capable de se révolter contre cette ignominie sans nom et de rejeter cette fausse notion scientifique qui tend à faire croire que tout est la conséquence naturelle de l’évolution humaine vers un monde meilleur ? Et s’il s’agissait du contraire, que tous ces insupportables malheurs ne sont que le reflet de la main d’une science sans conscience mise sur la race humaine, d’une ruine de l’âme comme l’a si bien fait voir Rabelais dans son œuvre principale Pantagruel, participant à la deuxième chute de l’homme ? Cela nous rappelle la phrase aussi bien sarcastique que réelle de Zola dans La Bête humaine, décrivant d’une façon très sulfureuse la fausse gloire de ce soi-disant progrès : « Les bêtes sauvages restent des bêtes sauvages, et on aura beau inventer des mécaniques meilleures encore, il y aura quand même des bêtes sauvages dessous. »
 Mesdames et Messieurs les doctes, ne vous sentez pas offensés, je ne cherche nullement à discréditer vos précieux propos, voire votre foi en la science, moi-même scientifique. Il serait, cependant, primordial de vous remémorer encore une fois une citation historique de l’auteur des Rougon-Macquart, cette fois-ci extraite de son discours à l’assemblée générale des étudiants de Paris : « La science a-t-elle promis le bonheur ? Je ne le crois pas. Elle a promis la vérité, et la question est de savoir si l’on fera jamais du bonheur avec de la vérité. » J’irais encore plus loin : a-t-elle pu acquérir cette vérité pour essayer un jour d’accéder au bonheur ? Toute réponse ne saurait être qu’un emprunt d’une redoutable subjectivité, et puisque tout le monde cherche à savoir la vérité, toute la vérité et rien que la vérité, celle qui joint le bien au juste, il faut commencer par voir les choses sous un autre angle : « Tous cherchent le bien, mais, incapables de connaître le vrai bien, ils pèchent. » (saint Grégoire de Nysse).  Chers lecteurs, la seule vérité incontestable est la Vérité avec un grand V, car le Christ a vaincu le mal sur la croix et a payé pour nous la dette qui nous séparait de Dieu. Il a démasqué le mal déguisé en bien et l’a montré tel qu’il est réellement dans sa nudité. Ainsi, la nouvelle vie retrouvée en Jésus nous redonne une place dans la vie éternelle, reprenant Ses paroles : « Lorsque je m’en serai allé, et que je vous aurai préparé une place, je reviendrai, et je vous prendrai avec moi, afin que là où je suis vous y soyez aussi ». (Jean 14:3). L’intervention divine du Christ dans l’histoire des hommes nous ramène à cette Vérité pour laquelle Il est venu rendre témoignage (Jean 18:37). Nous étions perdus et maintenant nous sommes sauvés, car notre Père nous aime par-dessus tout et veut que tous les hommes soient dans la lumière, et libres. Et vous vous demandez toujours sur le secret du bonheur ? Il est en Lui, il suffit juste d’ouvrir son esprit et ainsi de croire et d’aimer pour comprendre que notre quête de ce bonheur n’est illusoire qu’en pensant le trouver ailleurs. Voyez-vous pourquoi notre monde est malheureux ? « Car je ne fais pas le bien que je veux, et je fais le mal que je ne veux pas. » (Romain 7:19). Maintenant je sais pourquoi...

C’est au milieu de cette interminable tempête que j’ai décidé d’écrire pour rendre justice à la vérité, en espérant que l’ancre de ces lettres embrasées de l’amour divin puisse sauver le bateau de l’humanité, à la dérive, d’un naufrage sur les récifs de la décadence totale de notre ère réduite en ruine : une conscience qui n’est plus consciente d’elle-même,...

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