L’hommage de Bipod à une pionnière de la danse classique au Liban.
Dans le cadre du Festival Bipod 2018, le binôme Omar Rajeh et Mia Habis a voulu honorer la danseuse étoile, la chorégraphe de renommée internationale, la pionnière dans le monde de la danse classique au Liban, celle qui créa la première école de danse classique, Mme Georgette Gebara, en lui remettant un prix pour l’ensemble de sa carrière et pour une vie entièrement consacrée à sa passion. À la villa Sursock ce lundi 16 avril, en présence de Mgr Audi, de la famille, des amis et des amoureux de la danse, l’élégance de l’icône n’avait d’égal que son regard lumineux et son sourire reconnaissant envers la vie. À la tribune se sont succédé d’abord Wehbé Yazbeck, journaliste à la LBCI, qui a retracé le parcours de cette militante à l’esprit libre ayant dirigé sa vie et ses rêves en ne reculant devant aucun obstacle. Une femme qui a inspiré toutes les générations de danseurs qui ont suivi, tant sur le plan professionnel que sur le plan humain. Ensuite Mia Habis, danseuse de formation classique elle-même et pour qui Georgette Gebara fut un exemple à suivre, une femme qui a secoué les esprits et bousculé les préjugés de ceux pour qui la danse était un simple passe-temps en lui restituant ses titres de noblesse : « De l’image de la danse comme un simple tutu qui virevolte sur scène, elle a fait une profession honorable et digne des plus téméraires et des plus persévérants. » Et pour terminer, Mia Habis lui offre ce qu’elle n’avait plus fait depuis longtemps, sa plus belle révérence. C’est au tour de Ricardo Karam d’évoquer le positivisme, le sourire et la sérénité de cette battante en lui promettant en son nom et au nom de tous les passionnés de danse de la suivre jusqu’à la fin et de l’aimer à l’infini.
Quand Georgette Gebara s’empare du micro en s’excusant de ne pas offrir au public un entrechat dû à un léger accident, c’est avec beaucoup d’émotion et de tendresse qu’elle remercie son mari Robert Arida, son public et surtout Mia Habis et Omar Rajeh pour leur énergie, leur dévouement et leur professionnalisme dans la création de ce pari gagnant (le Festival Bipod) en leur promettant d’être toujours à leurs côtés. Elle conclut sur ces mots : « Merci parce que ce soir la danse honore la danse. »
Les plus commentés
Formation du gouvernement : que veut (vraiment) Samir Geagea ?
Netanyahu offre un bipeur d'or à Trump, qui salue une « brillante opération »
Pourquoi Khamenei a désigné Naïm Kassem comme son représentant au Liban