Le CPL critique les frappes en Syrie, menées "en l'absence d'enquête transparente"

Le bloc du Changement et de la réforme (aouniste) a dénoncé mardi les raids menés par les Etats-Unis, la France et le Royaume-Uni contre des positions du régime syrien, en riposte à une attaque chimique présumée, critiquant le fait que ces frappes ont été lancées "en l'absence d'une enquête transparente".

"Nous refusons ce qui s'est passé en Syrie, surtout en l'absence d'une enquête transparente", a affirmé le ministre des Affaires étrangères et chef du Courant patriotique libre, principale composante du bloc aouniste, Gebran Bassil. "Nous réitérons également notre position constante opposée à toute agression contre un pays arabe, et toute utilisation de notre espace aérien à cette fin", a-t-il ajouté. 

Les frappes de ce week-end ont été menées contre des sites militaires du pouvoir de Bachar el-Assad, en représailles à une attaque chimique présumée qui a touché le 7 avril la ville de Douma, dans la Ghouta orientale, alors contrôlée par les rebelles. Des experts de l'Organisation internationale pour l'interdiction des armes chimiques (OIAC) sont arrivés mardi à Douma afin d'enquêter sur cette attaque présumée. 

Au niveau local, le ministre Bassil a appelé à mettre fin aux "obstacles en ce qui concerne le dossier de l'électricité". "Notre bloc a envoyé une lettre reprenant tout ce que nous avons accompli alors que certains ne faisaient que vanter des réalisations imaginaires", a-t-il dit. 

Le dossier de la production d'électricité, qui continue de faire polémique, devrait être abordé lors du Conseil des ministres de jeudi, au cours duquel sera discuté le plan de production élaboré par le ministre CPL de l’Énergie, César Abi Khalil. Ce projet prévoit la location de deux navires-centrales à la société turque Karadeniz afin de combler le déficit de production de courant électrique. Plusieurs composantes gouvernementales s’opposent ouvertement à ce projet. Il s’agit notamment des Forces libanaises, du Parti socialiste progressiste, des Marada (de Sleiman Frangié) et du tandem Amal-Hezbollah.