Les proches des détenus islamistes qui réclament une amnistie générale ont manifesté lundi dans la Békaa, coupant la route de Masnaa dans les deux sens au niveau du poste frontalier avec la Syrie, rapporte l'Agence nationale d'information (Ani, officielle).
Cette manifestation intervient alors que le président libanais Michel Aoun a réaffirmé lundi qu'il ne signera aucune loi accordant l'amnistie aux meurtriers de militaires.Manifestant de manière régulière, les familles des détenus islamistes, à l'instar des mouvements islamistes et salafistes du pays, réclament l'adoption d'une loi d'amnistie générale ne souffrant aucune exception, en référence aux dérogations prévues par le projet de loi pour les crimes de terrorisme et ceux qui ont occasionné des victimes civiles et militaires.
Un imam extrémiste du Liban nord, Khaled Hoblos, avait annoncé le 8 mars le début d'une grève de la faim de centaines de détenus islamistes, notamment dans la prison de Roumieh, jusqu'à la proclamation d'une loi d'amnistie qui les engloberait sans exception. La grève a toutefois été suspendue le 8 avril.
Selon des informations concordantes, un avant-projet de loi d’amnistie, en gestation depuis plusieurs mois, serait quasiment prêt. Le texte proposé prévoirait toutefois d’exclure tous les islamistes accusés d’avoir combattu l’armée. Une dérogation requise par le chef de l’État, Michel Aoun, et largement critiquée dans les milieux islamistes qui mènent depuis plusieurs mois campagne auprès des responsables politiques.
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