Israël a justifié samedi les frappes américaines, françaises et britanniques en Syrie en affirmant que le régime de ce pays continue ses "actions meurtrières", a indiqué un responsable israélien.
"L'an dernier, le président américain Donald Trump a fait savoir que l'utilisation d'armes chimiques reviendrait à violer une ligne rouge. Cette nuit sous la direction américaine, les Etats-Unis, la France et la Grande-Bretagne ont agi en conséquence. La Syrie continue ses actions meurtrières", a ajouté le responsable israélien, qui a requis l'anonymat.
"La Syrie sert également de base pour mener ce genre d'actions, notamment de la part de l'Iran, qui mettent en danger son territoire, ses forces et sa direction", a ajouté ce responsable.
Selon la radio publique israélienne, l'Etat hébreu a été informé à l'avance des attaques menées par les Etats-Unis, la France et la Grande-Bretagne en Syrie.
Israël a condamné lundi dernier l'attaque chimique présumée en Syrie accusant le régime syrien d'avoir commis "un crime contre l'humanité" et de se doter de nouvelles capacités de production de ce type d'arme.
Une attaque chimique présumée à Douma, bastion rebelle proche de Damas, a fait samedi plus de 40 morts selon les Casques blancs, un groupe de secouristes en zone rebelle, et l'ONG médicale Syrian American Medical Society (SAMS). Ces affirmations n'ont pas pu être vérifiées de source indépendante.
Une extrême tension règne également entre Israël et l'Iran sur le front syrien.
Lundi, une base aérienne en Syrie a été la cible d'un raid que le régime de Bachar el-Assad ainsi que ses alliés russe et iranien ont attribué à Israël et dans lequel au moins 14 combattants, dont 7 Iraniens, ont été tués. Le lendemain, l'Iran a promis une riposte.
Les responsables israéliens se sont toutefois refusé à confirmer leur responsabilité dans cette opération tout en multipliant les mises en garde à Téhéran.
Israël et la Syrie sont officiellement en état de guerre. Les relations sont d'autant plus tendues que trois ennemis d'Israël opèrent sur le théâtre syrien: le régime lui-même, l'Iran et le Hezbollah.
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