Le "principe" de la fermeture de la centrale nucléaire française de Fessenheim, aux frontières de l'Allemagne et de la Suisse, est "irréversible", a réaffirmé jeudi le secrétaire d'Etat à la Transition écologique Sébastien Lecornu, sans préciser de date.
La plus ancienne centrale française, mise en service en 1977 et très critiquée pour sa vétusté, doit normalement fermer à la fin de l'année, juste avant le démarrage du nouvel EPR de Flamanville (nord-ouest).
"La fermeture de Fessenheim au moment de l'ouverture du réacteur EPR de Flamanville est un principe qui est irréversible", a affirmé sur France Inter M. Lecornu, qui se rend jeudi dans l'est de la France et en Allemagne, pour des réunions sur l'avenir des salariés et sous-traitants de Fessenheim.
Pour l'heure, le démarrage du réacteur de troisième génération est prévu à la fin de l'année pour une mise en service commerciale en 2019, mais EDF a annoncé mardi des défauts de soudure, ce qui fait planer la menace d'un nouveau retard.
Une expertise a été lancée pour analyser les causes et la nature des écarts et préciser si un ajustement du calendrier et du coût du projet seront nécessaires, selon EDF.
"J'attends que l'on puisse quantifier les retards potentiels", a déclaré M. Lecornu, qui a précisé que l'Autorité française de sureté nucléaire (ASN) devait s'exprimer sur le sujet de Flamanville dans la matinée.
Fessenheim a redémarré lundi son réacteur numéro 2 après presque deux ans d'arrêt en raison d'une anomalie sur un générateur de vapeur. La centrale comporte deux réacteurs à eau pressurisée d'une puissance de près de 900 MW chacun.
Depuis de nombreuses années, les écologistes français, allemands et suisses dénoncent sa vétusté. L'installation est construite sur une zone sismique et en contrebas du Rhin.
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