Les familles des détenus islamistes qui observent depuis près d'un mois une grève de la faim afin de réclamer une loi d'amnistie générale ont manifesté mercredi à Tripoli (Liban-Nord), après avoir appris que ce dossier ne sera pas traité avant les élections législatives du 6 mai.
Les manifestants ont coupé les routes menant à la place Rachid Karamé, avant que les forces de sécurité rétablissent la circulation.
Manifestant de manière régulière, ces familles, à l'instar des mouvements islamistes et salafistes du pays, réclament l'adoption d'une loi d'amnistie générale ne souffrant aucune exception, en référence aux dérogations prévues par le projet de loi pour les crimes de terrorisme et ceux qui ont occasionné des victimes civiles et militaires.
Selon des informations concordantes, un avant-projet de loi d’amnistie, en gestation depuis plusieurs mois, serait quasiment prêt. Le texte proposé prévoirait toutefois d’exclure tous les islamistes accusés d’avoir combattu l’armée. Une dérogation requise par le chef de l’État, Michel Aoun, et largement critiquée dans les milieux islamistes qui mènent depuis plusieurs mois campagne auprès des responsables politiques.
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