"Les missiles intelligents doivent voler en direction des terroristes et non pas en direction du gouvernement légitime, qui lutte depuis plusieurs années contre le terrorisme international sur son territoire", a déclaré sur Facebook la porte-parole de la diplomatie russe, Maria Zakharova.
Mme Zakharova a également insinué que les frappes américaines pourraient servir à "effacer les traces des provocations" que les Occidentaux dénoncent comme une attaque à l'arme chimique dans l'enclave rebelle de Douma.
"L'idée serait-elle d'effacer rapidement les traces de provocations par des frappes de missiles intelligents, et les inspecteurs n'auront plus rien à trouver en termes de preuves?" s'est-elle interrogée.
"Les inspecteurs de l'OIAC ont-ils été prévenus que des missiles intelligents vont maintenant détruire toutes les preuves d'utilisation d'armes chimiques au sol?" a-t-elle encore ironisé.
L'Organisation internationale sur les armes chimiques (OIAC) a annoncé mardi l'envoi "sous peu" en Syrie d'une équipe pour enquêter sur une attaque chimique présumée imputée au régime de Bachar el-Assad, qui dément toute responsabilité.
Le président américain Donald Trump a averti mercredi sur Twitter la Russie, alliée indéfectible du régime de Damas, que des missiles seraient lancés sur la Syrie en riposte à cette attaque chimique présumée à Douma.
"Nous avons prévenu plus d'une fois les Etats-Unis des conséquences négatives qu'aurait un recours à la force contre le gouvernement légitime syrien, surtout si des militaires russes sont affectés. La Russie fera tout le nécessaire pour défendre ses citoyens sur le territoire syrien", a prévenu une source diplomatique russe.
Moscou dément toute utilisation d'armes chimiques et a mis en garde contre des frappes qui auraient "de graves conséquences". L'armée russe a promis "des mesures de riposte" directes en cas de menace pour la vie des soldats russes stationnés en Syrie.
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