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Rym Beydoun

Ce qu’en disent les proches

Mathilde Tréguier, sa colocataire  

Bretonne exilée à Beyrouth, j’ai atterri chez Rym, dans son appartement/atelier/univers, pour y vivre en tant que colocataire. Dans cet espace à la fois cliniquement propre et scientifiquement désorganisé, se côtoient tissus africains, Vierge souriante, vêtements vintage et réfrigérateur plein. L’hôtesse en a fait un espace à son image. Son visage hellénique, son regard déterminé, ses grandes jambes de gazelle et sa féminité débordante attirent ; sa curiosité, sa culture et son universalité subjuguent. Une jupe Super Yaya avec une veste vintage Mugler sur des tennis Vans sont naturels chez cette encyclopédie toujours en mouvement, mais très réfléchie. J’ai découvert le Liban par le prisme d’une brindille qui avait la force d’un cèdre.

Makram Bitar, son ami  

Rencontrée grâce à une amie commune, j’ai tout de suite été attiré par sa personnalité. En tant que styliste, j’ai besoin d’établir des connexions avec mes clients et de m’imprégner de leur histoire, même quand il n’y en a pas. Avec Rym, c’est une encyclopédie qui s’offre. La navette Super Yaya et Rym offrent des niveaux d’interprétation multiples, et son ambition autant que sa créativité rendent toutes les idées possibles. Elle fait désormais partie de la famille, elle est ma muse.

Nathalie Dioulo, son amie  

Je travaille à la promotion de jeunes fashion designers depuis 1989, et Rym est pour moi un talent unique. Super Yaya est un concept très puissant qui a beaucoup de potentiel. Je l’ai aidée à organiser son site de vente, puis de fil en aiguille à organiser son business, et l’ai conseillée pour le marketing et la vente. Sa vision est beaucoup plus large que Super Yaya, et c’est ce qui fait d’elle un designer unique. Dans une industrie très robotisée et à la pensée unique, Rym sort du lot et porte l’espoir de sa génération.

Maria Yat Wei Yeung, sa camarade de classe 

Nos origines sont diamétralement opposées : je suis asiatique, mais nous sommes devenues quasi jumelles depuis notre première rencontre à Saint Martins en 2008. Ce qui m’a frappée dès le début, ce sont sa créativité et ses références qui sortent vraiment des sentiers battus, et la force de caractère dont elle fait preuve pour imposer ses idées et mettre les moyens nécessaires en œuvre. Son esprit est curieux, à la fois parce qu’elle a des références originales, et parce qu’elle se nourrit de tout ce qui l’entoure. Elle est aussi toujours à pousser ses amis, elle est passionnée.

Jessica Yacoub , son amie d’enfance 

J’ai rencontré Rym à la Maison des artistes à Beyrouth en 2008, où des postadolescentes se retrouvaient pour préparer leurs portfolios pour intégrer les grandes écoles d’art du monde. On était toutes des ados libanaises lambda, respectant les codes de notre société en termes de jargon, de style et de snobisme. Et voilà qu’apparaît Rym, un ovni dans cette masse homogène. Elle a une tête androgyne, de gros sourcils qu’elle n’épile pas (féministe avant l’heure ?) et un léger accent africain quand elle parle français. Déjà, même à cet âge normalement vulnérable, elle n’a pas peur d’être qui elle est dans une société où homogénéité rime avec intégration. Ce n’était pas encore la femme qu’on connaît aujourd’hui, mais les grandes lignes étaient déjà là : assurance, individualité et niaque.

Mathilde Tréguier, sa colocataire  Bretonne exilée à Beyrouth, j’ai atterri chez Rym, dans son appartement/atelier/univers, pour y vivre en tant que colocataire. Dans cet espace à la fois cliniquement propre et scientifiquement désorganisé, se côtoient tissus africains, Vierge souriante, vêtements vintage et réfrigérateur plein. L’hôtesse en a fait un espace à son image....
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