Le tweet de Saad Hariri.
Le chef du gouvernement, Saad Hariri, a eu deux entretiens en l’espace de vingt-quatre heures avec le prince héritier saoudien, Mohammad ben Salmane, qui a clôturé hier une visite officielle de 48 heures à Paris.
« Le président français, Emmanuel Macron, a décidé d’associer le Premier ministre libanais à un échange avec le prince héritier saoudien, qu’il a accueilli en fin d’après-midi à l’Élysée », a annoncé la présidence française. « Les trois dirigeants évoqueront ensemble brièvement, avant le dîner officiel, les sujets liés à la stabilité du Moyen-Orient, la lutte contre le terrorisme et aux coopérations économiques et culturelles », a précisé l’Élysée. M. Hariri a été également convié au dîner officiel en l’honneur du prince saoudien.
M. Hariri est resté à Paris, comme on le sait, après la conférence dite CEDRE, au cours de laquelle la communauté internationale s’était engagée à mobiliser 11 milliards de dollars en prêts et dons en faveur du Liban. La veille, il s’était entretenu une première fois avec Mohammad ben Salmane, en présence du roi du Maroc, Mohammad VI. La rencontre a eu lieu lundi soir dans un hôtel parisien, selon un selfie tweeté dans la nuit par M. Hariri, qui montre les trois hommes attablés ensemble, tout sourire. « Tous les trois sont amis et nos pays sont sur la même longueur d’onde, il était donc logique » d’organiser cette rencontre, avait déclaré à l’AFP le ministre saoudien des Affaires étrangères, Adel el-Jubeir.
Moussaoui : Gare aux Saoudiens
À Beyrouth, le Hezbollah poursuivait sa campagne contre l’Arabie saoudite. S’exprimant devant des électeurs à Naqoura, le député Nawwaf Moussaoui a accusé l’Arabie saoudite de « chercher à mettre la main sur le pouvoir de décision au Liban ». « Après avoir échoué à le faire, en forçant le Premier ministre à démissionner (en novembre dernier à partir de Riyad), l’Arabie tente de nouveau sa chance à travers les législatives. (…) Si elle contrôle le Parlement, elle pourra contrôler le gouvernement et transformer ainsi le Liban en un parc pour ben Salmane et pour les Israéliens puisque les deux se sont entendus pour liquider la cause palestinienne », a soutenu M. Moussaoui, en mettant en garde contre « une victoire du courant saoudien au Liban parce qu’un avenir noir attendra à ce moment-là les Libanais qui perdront tout contrôle sur leurs propres affaires, étant donné l’importance de la dette publique ».
HARIRI EN VEDETTE A PARIS... MAIS JE PREVOIS DES SURPRISES AUX LEGISLATIVES !
13 h 56, le 11 avril 2018