Le chef des Kataëb, Samy Gemayel, prononçant un discours devant des partisans, le 10 avril 2018 lors d'un meeting électoral à Kornet Chahwane. Photo Ani
Le député libanais et chef du parti Kataëb, Samy Gemayel, est monté au créneau mardi contre l'article 50 de la loi du budget 2018 adoptée le 29 mars, en vertu duquel "tout ressortissant arabe ou étranger qui achète une unité résidentielle au Liban peut obtenir un permis de séjour permanent".
"L'article 50 a été qualifié de réforme et selon ce texte, tout étranger possédant un appartement au Liban d'une valeur de 300.000 dollars peut bénéficier d'un titre de séjour permanent", a dénoncé Samy Gemayel, lors d'un meeting électoral à Kornet Chehwane, dans le Metn, alors que les élections législatives sont prévues le 6 mai.
L’article en question, dont bénéficie également l’épouse et les enfants mineurs de l’acheteur, impose une condition : "La valeur du bien acquis ne doit pas être inférieure à 1 milliard cinq cent millions de LL (1 million de dollars) s’il est situé dans Beyrouth, et à 750 millions de LL (500.000 dollars) s’il se trouve dans les autres régions."
"Nous nous sommes opposés à cet article lors de la séance parlementaire et je me suis adressé à tous les députés en leur disant +vous commettez un crime contre le pays et la Constitution car vous accordez à un million et demi de déplacés syriens au Liban le droit à un titre de séjour permanent, ce qui équivaut à leur naturalisation qui est prohibée par la Constitution+", a ajouté le député.
Le week-end dernier, le patriarche maronite Béchara Raï a lui aussi dénoncé l'article 50, mettant également en garde contre une naturalisation maquillée.
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