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Erdogan exhorte le Kirghizstan à agir contre Gülen

Le président turc Recep Tayyip Erdogan a exhorté lundi son homologue kirghize Sooronbaï Jeenbekov a agir plus fermement contre le groupe accusé par Ankara d'avoir fomenté le putsch manqué de juillet 2016.

Cette visite, la première de M. Jeenbekov en Turquie depuis son élection en octobre, visait à apaiser les tensions entre les deux pays.

M. Erdogan accusait en effet Almazbek Atambaïev, le prédécesseur de M. Jeenbekov, de ne pas lutter assez contre l'influence du prédicateur Fethullah Gülen, installé aux Etats-Unis, et à qui Ankara impute la tentative de coup d'Etat menée dans la nuit du 15 au 16 juillet 2016.

M. Gülen, qui nie toute implication dans le putsch manqué, a construit son influence grâce à un vaste réseau d'écoles, particulièrement actives en Afrique et en Asie centrale, notamment au Kirghizstan.

"Nous avons clairement exprimé ce que l'on attend du Kirghizstan en matière de lutte contre FETO", l'acronyme utilisé par Ankara pour désigner les réseaux de M. Gülen, a déclaré le président Erdogan lors d'une conférence de presse conjointe à Ankara.

Il a également mis en garde son homologue kirghize sur la possibilité que l'organisation guléniste "fasse au Kirghizstan demain ce qu'elle fait actuellement chez nous".

"Je crois que (M. Jeenbekov) agira plus prudemment et prendra rapidement les mesures nécessaires", a poursuivi le chef de l'Etat turc, ajoutant espérer que cette visite ouvrirait "une nouvelle page" pour les relations turco-kirghizes.

Après la tentative de putsch, les médias turcs avaient affirmé qu'une fondation liée à Gülen gérait neuf écoles primaires et secondaires, deux écoles internationales et une université au Kirghizstan.

Ankara avait également provoqué la colère de Bichkek en affirmant à l'époque que M. Gülen avait infiltré les institutions du Kirghizstan et pourrait aussi y mener un coup d'Etat.

Près de deux ans après la tentative de putsch, la Turquie poursuit sans relâche sa traque des gulénistes, tant en Turquie qu'à l'étranger. 

Depuis le 15 juillet 2016, les services secrets turcs ont "ramené en Turquie" 80 personnes accusées d'appartenir au mouvement guléniste, a déclaré le porte-parole du gouvernement Bekir Bozdag la semaine dernière.

Le président turc Recep Tayyip Erdogan a exhorté lundi son homologue kirghize Sooronbaï Jeenbekov a agir plus fermement contre le groupe accusé par Ankara d'avoir fomenté le putsch manqué de juillet 2016.Cette visite, la première de M. Jeenbekov en Turquie depuis son élection en octobre, visait à apaiser les tensions entre les deux pays.M. Erdogan accusait en effet Almazbek Atambaïev,...