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Les ventes d'armes à l'Arabie Saoudite, "un intérêt clair" pour la France (ministre)

Le porte-parole du gouvernement français, Benjamin Griveaux, a défendu lundi les ventes d'armes de la France à l'Arabie saoudite, qui ont un "intérêt clair pour l'industrie française", malgré des critiques d'ONG sur leur possible usage dans la guerre au Yémen.

"Ca ne veut pas dire qu'on ferme les yeux mais (...) pour restaurer l'influence de la France dans certaines zones du monde, eh bien c'est un élément important de notre diplomatie. Notre industrie a aussi besoin de trouver des débouchés sur ces marchés", a souligné le ministre proche du président français Emmanuel Macron sur la chaîne de télévision Public Sénat.

"Tout dépend à qui vous vendez des armes, la façon dont elles peuvent être utilisées par la suite. En l'occurrence là, il y a un intérêt clair pour l'industrie française à pouvoir procéder à ces échanges de nature commerciale avec l'Arabie saoudite", a-t-il affirmé.

Plusieurs ONG ont de nouveau interpellé lundi Emmanuel Macron au sujet des ventes d'armes françaises à l'Arabie saoudite soupçonnées d'être utilisées au Yémen, à l'occasion de la visite à Paris du prince héritier saoudien Mohammad ben Salmane.

"Lorsque nous recevons des dignitaires étrangers, rien n'interdit d'avoir des discussions avec eux sur différents sujets, que ce soit droits de l'homme ou autre", a déclaré M. Griveaux."C'est là un partenaire commercial important pour la France, il y a une industrie en France importante avec des milliers d'emplois à la clé sur cette industrie particulière qu'est l'industrie de l'armement", a-t-il insisté.

Les prises de commandes de l'Arabie saoudite ont explosé les deux années ayant précédé le début du conflit au Yémen : 1,9 milliard d'euros en 2013 et 3,6 milliards en 2014 alors qu'elles se situaient habituellement autour de 600 à 800 millions d'euros, selon une étude de l'Observatoire des armements (Obsarm) et de la Fédération internationale des droits de l'homme (FIDH).

Le conflit yéménite oppose des forces progouvernementales, appuyées notamment par les Saoudiens et les Emiratis, aux rebelles Houthis, soutenus par l'Iran et qui contrôlent la capitale Sanaa. Cette guerre a fait près de 10.000 morts depuis 2015, dont des milliers de civils, et provoqué ce que l'ONU qualifie de "pire crise humanitaire du monde".

Le porte-parole du gouvernement français, Benjamin Griveaux, a défendu lundi les ventes d'armes de la France à l'Arabie saoudite, qui ont un "intérêt clair pour l'industrie française", malgré des critiques d'ONG sur leur possible usage dans la guerre au Yémen."Ca ne veut pas dire qu'on ferme les yeux mais (...) pour restaurer l'influence de la France dans certaines zones du monde, eh bien...