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Deux Toulousains partis combattre en Syrie condamnés à 15 ans de réclusion criminelle

Deux jeunes Toulousains partis combattre en Syrie dans les rangs jihadistes ont été condamnés vendredi à 15 ans de réclusion criminelle, assortis d'une période de sûreté des deux tiers, par la cour d'assises de Paris.

Vingt ans de réclusion criminelle assortis d'une peine de sûreté des deux tiers, soit la peine maximale encourue, avaient été requis à leur encontre.

"Je vous demande une sanction extrêmement lourde pour des faits extrêmement graves", avait lancé l'avocat général Julien Eyraud, priant la cour de ne pas faire "de pari" sur les deux accusés, décrits comme des jeunes "en guerre" qui prendraient "toute main tendue comme une marque de faiblesse".

"Je veux que notre démocratie se donne les moyens de se défendre et la justice fait partie de ces protections", avait expliqué le représentant du ministère public.

Mounir Diawara, 23 ans, et Rodrigue Quenum, 22 ans, tous deux venus de quartiers populaires de Toulouse, étaient poursuivis pour s'être rendus du 28 mai au 12 août 2013 en Syrie, où ils avaient rejoint les rangs de groupes jihadistes, d'abord le Jabhat al-Nosra puis l'organisation État islamique (EI).

La justice leur reproche d'avoir participé à des actions militaires et à des exactions commises par ces groupes, comme en témoignerait une photo de Quenum brandissant une tête coupée.

"C'est une peine d'élimination qu'on vous demande", avait dénoncé l'avocat de Quenum, Me Pierre Dunac. Alexandre Parra-Bruguière, conseil de Diawara, a évoqué la réaction d'une "justice terrorisée".

Parlant de leurs clients comme de "gosses", ils avaient demandé à la cour de "ne pas céder à un chantage" à la peur, mais de se baser sur les éléments objectifs du dossier.

Avant que la cour ne se retire pour délibérer pendant trois heures, les deux accusés avaient fait part de leur regrets: "Je me suis fait tromper et je me suis trompé. Cette période de ma vie, je la renie du plus profond de mon être", a lancé Quenum.

"Je me demande encore comment j'ai pu tomber aussi bas", a ajouté Diawara, demandant à la cour de lui "laisser une chance de devenir une personne responsable".
Deux jeunes Toulousains partis combattre en Syrie dans les rangs jihadistes ont été condamnés vendredi à 15 ans de réclusion criminelle, assortis d'une période de sûreté des deux tiers, par la cour d'assises de Paris.Vingt ans de réclusion criminelle assortis d'une peine de sûreté des deux tiers, soit la peine maximale encourue, avaient été requis à leur encontre."Je vous demande...