Faylaq al-Rahmane, un des deux principaux groupes rebelles de la Ghouta orientale, va entamer ce vendredi des discussions avec des négociateurs russes pour "mettre fin aux souffrances humaines" dans l'enclave assiégée et pilonnée par les forces gouvernementales syriennes et leurs alliés, a déclaré son porte-parole à la chaîne télévisée Al Hadath.
Waël Alwan, porte-parole basé à Istanbul du groupe affilié à l'Armée syrienne libre (ASL), la branche la plus modérée de la rébellion contre Bachar el-Assad, avait déclaré jeudi soir qu'un accord de principe avait été conclu en vue d'un cessez-le-feu qui devait entrer en vigueur à minuit dans le secteur qu'il contrôle dans la Ghouta.
Ce secteur englobe les localités d'Arbine, Aïn Terma et Zamalka. En dépit de cette annonce, ces deux dernières villes ont été la cible de nouveaux bombardements aériens vendredi matin, selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH).
Des raids aériens ont aussi visé vendredi la ville la plus peuplée de la Ghouta, Douma, tenue par les islamistes de Jaïch al-Islam, ajoute l'OSDH.
Les combattants islamistes d'un troisième groupe insurgé, Ahrar el-Cham, ont quitté jeudi la ville d'Harasta à la suite d'un accord d'évacuation conclu au terme d'une médiation russe.
Interrogé par le journaliste d'Al Hadath sur l'hypothèse d'un accord similaire avec Faylaq al-Rahmane , le porte-parole Waël Alwan a dit ne pas vouloir entrer dans les détails des négociations. Mais, a-t-il ajouté, "la séance de discussions du jour vise à trouver une solution pour mettre fin aux souffrances humaines, quel qu'en soit le coût".
Moscou et Damas utilisent dans la Ghouta orientale une tactique qui a largement fait ses preuves depuis l'entrée en guerre de la Russie et de sa puissance de frappe aérienne, en 2015, pour venir à bout d'autres bastions rebelles dans le pays: assiéger une région, la bombarder intensivement puis lancer une opération terrestre et offrir finalement aux insurgés un libre passage vers d'autres régions rebelles.
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