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Espagne: un ministre dénonce le "jeu sale" des indépendantistes catalans

Le ministre espagnol de la Justice a estimé jeudi que les indépendantistes catalans s'adonnaient à un "jeu sale" et cherchaient "la confrontation avec l'Etat de droit" avec leur tentative d'investir dans la soirée un président de région qui pourrait être incarcéré.

La session d'investiture de Jordi Turull prévue à partir de 17H00 (16H00 GMT) au parlement catalan a pour but de promouvoir "une confrontation avec l'Etat de droit, les institutions", a réagi le ministre Rafael Catala à la radio Onda Cero.
Jordi Turull, indépendantiste et conservateur de 51 ans, est l'ex-porte-parole du gouvernement de Carles Puigdemont destitué par Madrid après la tentative de sécession du 27 octobre 2017.

Lors des élections organisées le 21 décembre en Catalogne pour tenter d'apaiser la situation, les indépendantistes ont obtenu une majorité de sièges au Parlement. Ils tentent depuis d'investir un nouveau président.
Mais leurs choix se sont pour l'instant heurtés à des obstacles judiciaires.
Ils ont d'abord souhaité investir Carles Puigdemont, numéro un de la liste "Ensemble pour la Catalogne", arrivée en première position lors des élections.

Mais Carles Puigdemont est installé en Belgique où il échappe à la justice espagnole qui le poursuit pour rébellion, sédition et malversation de fonds.
La Cour constitutionnelle a considéré que son investiture n'était pas possible à distance, et exigé qu'il se présente devant le juge pour obtenir l'autorisation d'assister à son débat d'investiture, au risque d'être incarcéré.
Il a donc renoncé début mars.

Ensuite les indépendantistes ont choisi l'ex-dirigeant emprisonné de l'association séparatiste Assemblée nationale catalane Jordi Sanchez, mais celui-ci a aussi renoncé car le juge ne l'a pas autorisé à quitter sa cellule pour être investi.
Le numéro trois pressenti était Jordi Turull, mis en examen notamment pour rébellion. Mais mercredi, avant l'officialisation de sa candidature, le juge l'a convoqué pour une audience vendredi où il pourrait l'incarcérer.

Le président indépendantiste du parlement, Jordi Torrent, a accusé la justice "d'ingérence" politique et décidé de d'organiser l'investiture de Turull jeudi pour couper l'herbe sous les pieds au juge, "un jeu sale", selon le ministre de la Justice.
Celui-ci a aussi précisé que Turull ne serait pas président régional tant que le roi n'aurait pas signé le décret le nommant.

L'opposition aux indépendantistes a pour sa part accusé les séparatistes de vouloir se faire passer pour des "victimes" en choisissant systématiquement des candidats non viables.
"Ils veulent du désordre", a déclaré Inès Arrimadas, chef de Ciudadanos (libéral et anti-indépendantiste) en Catalogne. Son parti a demandé au président du parlement de renoncer à la séance de jeudi.
Le ministre espagnol de la Justice a estimé jeudi que les indépendantistes catalans s'adonnaient à un "jeu sale" et cherchaient "la confrontation avec l'Etat de droit" avec leur tentative d'investir dans la soirée un président de région qui pourrait être incarcéré.La session d'investiture de Jordi Turull prévue à partir de 17H00 (16H00 GMT) au parlement catalan a pour but de promouvoir...