Le gouvernement yéménite a nommé samedi à un haut poste de l'armée un frère de l'ancien président Ali Abdallah Saleh, assassiné en décembre, un geste qui semble être une tentative de rapprochement vers son camps, qui était jusqu'à peu un allié des rebelles.
Un décret présidentiel publié par l'agence d'Etat Saba a désigné Ali al-Humeiri, demi-frère de M. Saleh, à la tête de la réserve de l'armée.
L'armée yéménite est divisée, avec des factions à Sanaa loyales aux rebelles houthis, d'autres combattant aux côtés des forces d'une coalition militaire dirigée par l'Arabie saoudite, et d'autres encore alliées aux séparatistes sudistes.
Cette nomination ne revêt qu'un caractère symbolique car les réservistes ont rejoint les rangs des rebelles Houthis quand ces derniers ont pris le contrôle de la capitale Sanaa il y a plus de trois ans avec l'aide d'unités militaires fidèles à l'ex-président Saleh.
Ali al-Humeiri n'aura donc, de fait, aucune autorité sur eux, mais cette nomination pourrait être le signe d'une volonté de rapprochement de la part du gouvernement de Abd Rabbo Mansour Hadi, internationalement reconnu mais isolé et en difficultés sur le terrain, vers des factions politiques restées loyales à M. Saleh, selon un responsable gouvernemental à Aden.
La guerre au Yémen a fait quelque 9.300 morts, dont de nombreux civils depuis l'intervention il y a trois ans de la coalition militaire sous commandement saoudien pour repousser l'avancée des Houthis. Elle a provoqué la pire crise humanitaire du monde, selon des agences de l'ONU, et plus de huit millions de Yéménites sont aujourd'hui confrontés à des risques de famine.
Le conflit a connu un nouveau rebondissement en décembre quand les rebelles houthis ont tué leur allié, l'ex-président Ali Abdallah Saleh, qui avait fait une ouverture en direction de l'Arabie saoudite.
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