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Sport - Football – Ligue des champions

2011-2018 : sept ans de malheurs pour le PSG

Mardi soir, en 8es de finale retour, le Real Madrid a étrillé le club de la capitale française (2-1), qui se voit éliminé du tournoi.

La superstar, c’est Ronaldo ! Neymar était venu à Paris pour remporter la Ligue des champions, puis le Ballon d’or ? Cristiano Ronaldo, à l’origine des deux buts du Real face au PSG (2-1) après son doublé de l’aller, a encore montré qu’il ne comptait pas lâcher ses deux trophées fétiches, mardi soir lors du 8e de finale retour de la C1. Geoffroy Van der Hasselt/AFP

Un jeune talent méconnu présenté comme le futur Messi ? Un vieux briscard charismatique et grande gueule ? Un entraîneur en réussite européenne ? Une superstar planétaire ? Le PSG version qatarie a tout essayé – Pastore, Ibrahimovic, Emery, Neymar –, déboursant des fortunes, avec des objectifs toujours inaccessibles.
Paris a bien perçu, mardi soir (défaite 2-1 au retour après l’aller perdu 3-1), tout le chemin à parcourir pour pouvoir regarder dans les yeux le Real Madrid ou le FC Barcelone. « On est désolés, mais le Real Madrid nous a été supérieur », a synthétisé l’expérimenté Thiago Motta après la rencontre, tout en se disant « persuadé que le PSG va gagner la Champions League, bientôt ». Comment ? « Ce n’est pas le moment pour parler de changement, tout le monde est énervé », a dit le président du PSG, Nasser al-Khelaïfi. « On veut se calmer avant de savoir quoi changer, il nous reste du temps pour réfléchir », a-t-il ajouté. Que faire en effet ? Car quelle que soit la formule, Paris n’a jamais atteint le dernier carré européen en sept saisons sous pavillon qatari.
En attirant en 2011 Javier Pastore contre 42 millions d’euros, en provenance de Palerme, Paris croyait s’être offert un futur Messi, et le revendiquait. Entré contre le Real, l’Argentin, pas même assuré de disputer la Coupe du monde avec sa sélection, a été à l’image de son passage à Paris : très irrégulier, avec de longues périodes d’absence. Paris a ensuite fait appel au charismatique Zlatan Ibrahimovic, star confirmée et passée par de grands clubs (Inter et Milan AC, Barcelone). S’il a beaucoup marqué et remporté de nombreux titres à Paris, le Suédois n’a pas brillé en Ligue des champions et Paris n’a pas dépassé les quarts de finale. Accusé de s’asphyxier dans les sommets européens, Ibrahimovic n’a pas été retenu à l’été 2016, après quatre saisons. Il est parti en même temps que Laurent Blanc, entraîneur qui n’était pas le premier choix à son arrivée et qui venait d’être prolongé.

Mourir pour le club
Le PSG, traumatisé par son élimination contre Manchester City –
détenu par le grand rival géopolitique du Qatar, les Émirats arabes unis –, décide alors de tout changer : al-Khelaïfi réclame des joueurs qui « mangent le gazon, prêts à mourir pour le club ». Il fait appel à l’été 2016 à Unai Emery, qui vient de donner à un club plutôt moyen, le Séville FC, trois Europa League consécutives (2014 à 2016). Et préside au retour au Parc des Princes des supporteurs ultras, qui en étaient bannis depuis le plan Leproux (2010).
Le résultat ? Une humiliation en mondovision contre Barcelone la saison dernière (4-0, 1-6 en 8es de finale de C1), la perte de la couronne de France au bénéfice de Monaco. Sans parler de la nouvelle sortie de route face au Real Madrid mardi, avec des joueurs sans caractère. « Aucune surprise pour le Real », a taclé Rafael Martin Vasquez, ancien de Madrid, dans le quotidien sportif L’Équipe. Et cette nouvelle élimination intervient sept mois après le recrutement de la star planétaire Neymar, et de la promesse française Kylian Mbappé, soit un mercato à plus de 400 millions d’euros.
« La Ligue des champions est vraiment pour les grands joueurs, pour les grandes équipes, et nous je pense qu’on a besoin d’un peu de temps pour mûrir », a piteusement analysé le défenseur Marquinhos. Ce pilier du projet PSG, arrivé en 2013 en France, a aussi livré un conseil sur l’avenir du club. Interrogé sur les choses à changer pour grandir, il a répondu : « Si à chaque année qu’on perd les matches, on pense à faire des changements, on va toujours faire les mêmes discours à la fin. » Et de prendre l’exemple de son bourreau, le Real Madrid : « Ça fait combien d’années qu’ils jouent ensemble au Real Madrid, qu’ils font un bon travail ? Pour qu’une équipe aille vers l’avant, elle a besoin de temps pour avoir les mécanismes, pour que tout se passe bien sur le terrain. »

La messe était dite
Les changements ne font toutefois pas que s’impulser, ils peuvent aussi se subir. Paris reste sous la menace du fair-play financier qui pourrait voir l’UEFA le sanctionner après ses dépenses pharaoniques de l’été. Et, plus grave peut-être, il tremble à l’idée de voir Neymar s’en aller. Le capitaine du PSG, Thiago Silva, est resté évasif sur l’avenir de son compatriote, convalescent au Brésil : « Je crois qu’il va rester (...) on verra ce qui va se passer jusqu’à la fin de la saison, après la Coupe du monde. » Quant à Marquinhos, un proche, il a « demandé » à Neymar de « rester » à Paris : « Il faut vraiment qu’il ait confiance en notre projet, en nos joueurs, notre staff… »
Enfin, dans le second match de mardi soir comptant pour les 8es de finale retour de la C1, la messe était dite avant même la rencontre. Liverpool a sereinement terminé le travail contre Porto (0-0) après la démonstration des Reds en terres portugaises à l’aller (5-0). Avec leur meilleur buteur Mohammad Salah laissé sur le banc en début de match, les hommes de Jürgen Klopp ont manqué de réalisme, butant contre un FC Porto qui, malgré dix changements, a su sortir de la compétition en évitant une autre gifle.

Source : AFP

Un jeune talent méconnu présenté comme le futur Messi ? Un vieux briscard charismatique et grande gueule ? Un entraîneur en réussite européenne ? Une superstar planétaire ? Le PSG version qatarie a tout essayé – Pastore, Ibrahimovic, Emery, Neymar –, déboursant des fortunes, avec des objectifs toujours inaccessibles.Paris a bien perçu, mardi soir (défaite 2-1 au retour...

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