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Liban - Corruption

Les querelles ministérielles risquent d’affecter négativement les conférences internationales

Les accusations de vol continuent de plus belle entre le CPL et Amal.

La passe d’armes entre le CPL et le mouvement Amal, qui se poursuit de plus belle, commence à inquiéter les milieux diplomatiques concernés par les préparatifs des trois conférences internationales de soutien au Liban. Et pour cause : les accusations qui portent sur des affaires de corruption, de commissions et de détournements de fonds risquent de se répercuter négativement sur les trois assises internationales, dont la première, Rome II, pour l’aide à l’armée, est prévue le 15 mars dans la capitale italienne. La deuxième, CEDRE, pour les investissements, aura lieu le 6 avril à Paris. Et enfin, la réunion de Bruxelles, le 25 avril, qui portera sur le dossier des réfugiés.
Hier, le CPL est revenu à la charge contre le ministre des Finances, Ali Hassan Khalil, qui n’a pas tardé à réagir. Par la voix du ministre de la Justice, Salim Jreissati, qui s’exprimait au terme de la réunion hebdomadaire du bloc du Changement et de la Réforme, le CPL a de nouveau reproché au ministre d’Amal d’avoir bloqué le projet de développement de la centrale de Deir Ammar (au Liban-Nord) qui était supposé améliorer la distribution du courant électrique au Liban.

Après s’être félicité de ce que son collègue des Finances « ait reconnu, même tardivement, avoir bloqué le dossier de l’électricité à Deir Ammar », M. Jreissati a contesté les motifs avancés par Ali Hassan Khalil pour expliquer sa démarche. « Vous nous accusez d’avoir volé la TVA. De grâce, apprenez-nous comment faire. Soit nous sommes des ignorants, et nous ne le sommes pas, soit nous sommes innocents », a déclaré M. Jreissati. « Qu’il revienne au rapport de la Cour des comptes, comme il en a le droit en tant que ministre. Il en a le pouvoir et les prérogatives », a répondu M. Khalil, interrogé au Sérail au sujet des propos de M. Jreissati. Un peu plus tard, il a ajouté dans un tweet : « Le niveau atteint par un ministre qui se moque de lui-même et des gens m’amuse et m’afflige en même temps. Oui, je reconnais avoir enfreint la loi en bloquant les décisions de la plus haute autorité de contrôle, mais j’ai surtout empêché la dilapidation de 50 millions de dollars. Je reconnais avoir bloqué certaines commissions connues et occultes. Je reconnais que grâce à ma décision, il a été possible de découvrir que le projet avait été adjugé à celui qui avait proposé le prix le plus élevé et qui avait promis de le présenter quelques semaines avant ses concurrents, mais qui ne l’a présenté en fait qu’un an plus tard. »

Dans une émission diffusée sur la chaîne MTV, M. Bassil avait reproché dimanche à M. Hassan Khalil d’avoir « empêché le financement de la centrale électrique de Deir Ammar » en 2015. Lundi, M. Khalil s’était déclaré « fier d’avoir interrompu ce projet qui était une tentative de vol, de gaspillage et de corruption », expliquant qu’il s’était opposé à ce projet en raison de l’ajout de la TVA à son coût, alors que la Cour des comptes avait affirmé que cette taxe était incluse dans le contrat de base et ne devait pas être payée en supplément du coût total.

Des ambassadeurs de pays membres du Groupe international de soutien au Liban suivent avec attention la querelle entre les deux hommes, en déplorant le fait que le ton aille crescendo et que les attaques prennent parfois une tournure personnelle. L’un d’eux n’a pas hésité à relever que cette polémique risque de faire tiédir l’enthousiasme des États qui se sont engagés à prendre part aux trois conférences pour aider le Liban à faire face aux crises auxquelles il est confronté.


Pour mémoire

Passe d’armes entre Bassil et Khalil sur le dossier de l’électricité

La passe d’armes entre le CPL et le mouvement Amal, qui se poursuit de plus belle, commence à inquiéter les milieux diplomatiques concernés par les préparatifs des trois conférences internationales de soutien au Liban. Et pour cause : les accusations qui portent sur des affaires de corruption, de commissions et de détournements de fonds risquent de se répercuter négativement sur...

commentaires (2)

CE SONT DES QUERELLES PERSONNELLES PLUTOT DES 3ABBI EL JEYBÉ !

LA LIBRE EXPRESSION

11 h 43, le 07 mars 2018

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Commentaires (2)

  • CE SONT DES QUERELLES PERSONNELLES PLUTOT DES 3ABBI EL JEYBÉ !

    LA LIBRE EXPRESSION

    11 h 43, le 07 mars 2018

  • C franchement ridicule....et le premier ministre dans tout ca..

    Houri Ziad

    10 h 00, le 07 mars 2018

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