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Liban - Polémique

Passe d’armes entre Bassil et Khalil sur le dossier de l’électricité

La polémique a repris entre le Courant patriotique libre (CPL) et le mouvement Amal, un mois à peine après la trêve conclue entre les deux formations.
Le ministre des Finances amaliste, Ali Hassan Khalil, a accusé hier le ministre des Affaires étrangères et chef du CPL, Gebran Bassil, de « tentative de vol et de corruption », en réaction aux propos du chef de la diplomatie, qui lui avait reproché, dans le cadre d’une émission de télévision diffusée dimanche, d’avoir bloqué le dossier de la production d’électricité et empêché l’approvisionnement du pays en courant 24h/24 en faisant obstruction au financement de la centrale électrique de Deir Ammar, près de Tripoli, en 2015.
 « Je suis fier d’avoir interrompu ce projet qui était une tentative de vol, de gaspillage et de corruption », a rétorqué le ministre des Finances. « Cette symphonie, qui vise à couvrir un échec, doit prendre fin. Les Libanais doivent savoir qui est responsable du blocage du dossier de l’électricité », a-t-il ajouté, en allusion à M. Bassil.
M. Khalil a expliqué qu’il s’était opposé à ce projet en raison de l’ajout de la TVA à son coût, alors que la Cour des comptes avait affirmé que cette taxe était déjà incluse dans le contrat de base et ne devait pas être payée en supplément du coût total.
Dans le cadre de l’émission Dak el-Jarass, diffusée dimanche par la chaîne MTV, Gebran Bassil, qui se prêtait au jeu de l’interview par des enfants, avait affirmé avoir, lorsqu’il était en charge du portefeuille de l’Énergie au sein du cabinet Hariri (novembre 2009-janvier 2011), « répondu à toutes ses obligations pour assurer l’approvisionnement en courant électrique 24h/24 en 2015, mais une faction avait bloqué ce projet, et particulièrement le ministre Khalil, qui avait empêché le financement de la centrale de Deir Ammar ».
Réagissant à cette polémique, l’actuel ministre de l’Énergie, César Abi Khalil (CPL), a critiqué les propos du ministre des Finances, dans un message publié sur son compte Twitter, l’accusant de « déformer la vérité ».
Le ministre des Finances est aussitôt revenu à la charge dans un message visant M. Abi Khalil, affirmant qu’il ne « répondrait pas au délégué » de M. Bassil, étant donné qu’il « connaît les faits mais les déforme, comme on lui demande de faire ». Il a souligné que « la loi sera l’arbitre » dans cette affaire. Ce à quoi M. Abi Khalil a répondu : « Et lui se prend pour un (ministre) titulaire… »
En 2010, Gebran Bassil avait lancé un plan global pour l’énergie qui prévoyait du courant 24 heures sur 24 à partir de 2014-2015, moyennant des investissements totaux (part du privé incluse) de 4 870 millions de dollars. L’objectif était notamment de porter la capacité de production totale à 4 000 mégawatts en 2014 et 5 000 MW après 2015, contre une capacité disponible réelle de 1 685 MW en 2011. Plus de sept ans après l’adoption de ce plan, la production de courant ne dépasse toujours pas les 2000 MW et le rationnement est toujours en vigueur.
En mars dernier, un autre plan, élaboré par M. Abi Khalil et présenté comme s’inscrivant dans la continuité de celui de M. Bassil, avait été adopté « en principe » par le gouvernement. Cependant, son application bute sur l’obstacle relatif à la location des deux navires-centrales supplémentaires. Le projet a fait l’objet d’un appel d’offres lancé en avril dernier, puis amendé en cours de route. Mais cette procédure est aujourd’hui dans l’impasse, le dossier ayant été saisi par le procureur financier.
Le dossier des navires-centrales pourrait être soulevé par le président de la République, Michel Aoun, en dehors de l’ordre du jour, lors du Conseil des ministres prévu demain mercredi au palais de Baabda.

La polémique a repris entre le Courant patriotique libre (CPL) et le mouvement Amal, un mois à peine après la trêve conclue entre les deux formations. Le ministre des Finances amaliste, Ali Hassan Khalil, a accusé hier le ministre des Affaires étrangères et chef du CPL, Gebran Bassil, de « tentative de vol et de corruption », en réaction aux propos du chef de la diplomatie,...

commentaires (2)

QUI EST ATHOS ET QUI EST DARTA-GNAN ?

MON CLAIR MOT A GEAGEA CENSURE

12 h 25, le 06 mars 2018

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Commentaires (2)

  • QUI EST ATHOS ET QUI EST DARTA-GNAN ?

    MON CLAIR MOT A GEAGEA CENSURE

    12 h 25, le 06 mars 2018

  • Ali baba et Al capone s'accusent mutuellement de recel, de viol et de racket. Nous auront tout vu!

    Pierre Hadjigeorgiou

    09 h 56, le 06 mars 2018

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