Les convois des dirigeants irakiens limités à 5 voitures

Le budget irakien de 2018, voté samedi par le Parlement, limite le nombre de voitures formant le convoi du Premier ministre, du président et du chef du Parlement à cinq.
L'article 26 du texte adopté précise par ailleurs que les ministres auront droit à trois voitures et les vice-ministres à deux pour leur convoi.
Les autres véhicules qui composaient jusqu'alors par dizaines les convois d'officiels seront vendus aux enchères, a décidé le Parlement. L'argent ainsi récolté sera versé au budget.
L'Irak, classé douzième pays le plus corrompu au monde, souffre de la baisse du cours du pétrole et sort de trois années de guerre contre le groupe Etat islamique (EI) qui ont largement grevé son budget.
Il doit en outre reconstruire près d'un tiers de son territoire, pris en 2014 par les jihadistes qui ont fini par en être chassés, et résorber l'absence d'infrastructures dans les provinces épargnées par les combats mais négligées du fait de l'effort de guerre ailleurs.
Depuis des années, des manifestations ont lieu chaque semaine à travers le pays pour dénoncer la gabegie économique et le clientélisme des dirigeants, dont plusieurs ont récemment défrayé la chronique en prenant la fuite, des millions de dollars en poche.