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Campus - TÉMOIGNAGE

« Si j’avais une baguette magique, j’abolirais toutes les injustices dans ce monde »

Malgré l’obstacle de la langue, Vanessa a réussi à communiquer et à tisser des liens chaleureux et humains avec les personnes dont elle s’est occupée.

Cinq pantalons, cinq chemises et le rêve de changer le monde. Vanessa Nehmé, étudiante en journalisme à l’UL, a rangé sa valise et s’est envolée l’été dernier la main sur le cœur vers le Népal, pour une aventure humanitaire des plus édifiantes.
« Je me suis envolée pour Katmandou sans connaître les détails de la mission de 15 jours : l’emplacement, le programme, les personnes que nous visiterons », se souvient Vanessa, 19 ans. Le voyage est organisé par S’AIME, groupe missionnaire qui se donne pour objectif « d’offrir du bonheur et de l’amour à ceux qui en ont besoin. » Le but de Vanessa, qui confie être volontaire auprès de S’AIME depuis l’âge de 11 ans, est d’aider les plus défavorisés avec tout ce qu’elle possède, sa force de caractère et son amour envers les autres. « J’ai délibérément raté les réunions organisées par S’AIME pour préparer la trentaine de bénévoles à ce qui les attendait au Népal. Je ne voulais pas avoir de préjugés. Je me suis quasiment jetée dans l’inconnu », raconte Vanessa. Arrivé à destination, après treize heures de vol, le groupe formé de jeunes Libanais retrousse ses manches et se met immédiatement au travail. « Nous étions complètement épuisés, mais nous n’avons pas perdu de temps », indique Vanessa.
La journée commence dans une maison de retraite pour personnes âgées tenue par les sœurs de la congrégation de mère Teresa. « Nous accomplissions les tâches quotidiennes : préparer les tables, faire la vaisselle et la lessive, arranger les chambres. Toujours de manière traditionnelle, sans utiliser de technologie, à la demande des sœurs en charge. Et cela pour ne pas changer les habitudes des patients », précise Vanessa. Les jeunes bénévoles n’ont pas de difficulté à communiquer avec les personnes dont ils s’occupent, malgré l’obstacle de la langue. « Nous avons pu développer des liens avec elles. Un simple sourire, un petit câlin leur dit énormément », indique Vanessa en soulignant « le dévouement des sœurs chrétiennes de la mère Teresa envers les patients hindous et bouddhistes ».
L’après-midi, après seulement trois heures de repos, Vanessa et les autres jeunes bénévoles se rendent au couvent Saint-Xavier où sont hébergés des enfants ayant perdu leurs parents dans la série de séismes survenus au Népal en 2015 et qui ont fait plus de 8 000 morts. Les volontaires de S’AIME offrent à ces jeunes un programme riche et intéressant : des travaux manuels, des danses et des chants, en plus d’une assistance dans les devoirs scolaires. Cette fois aussi, la différence de langue ne se présente aucunement comme un obstacle à la communication. « J’ai appris quelques mots de népalais. Avec l’anglais, cela a facilité nos échanges. Mais je crois que les sourires et la joie sont contagieux. C’est ce qui a vraiment permis de tisser des liens entre les volontaires et les enfants », assure Vanessa.
Ce qui a le plus marqué la jeune fille, c’est ce qu’elle a vu lors d’une randonnée effectuée avec trois sœurs de la congrégation de mère Teresa dans les montagnes népalaises. « Les gens vivent dans des conditions inhumaines et inacceptables. Leurs maisons consistent en des tentes en nylon, dépourvues d’équipements sanitaires. Ils sont démunis, excessivement pauvres. Ils souffrent de la faim et de sévères maladies. Mais en dépit de tout, et comme toutes les personnes que j’ai rencontrées là-bas, le sourire ne quitte pas leur visage ! » raconte l’étudiante.

« Les premiers jours étaient durs »
La mission de Vanessa et de ses camarades n’était pas un jeu d’enfant. « Bien qu’elle soit extraordinaire, cette expérience demeure dure et bouleversante », confie-t-elle. Et d’ajouter : « Certains membres du groupe ont abandonné dès le début de l’aventure. Personnellement, j’ai trouvé les premiers jours interminables, lourds et difficiles. La proximité physique avec les personnes âgées n’était pas facile pour moi…»
« D’un autre côté, comme la cuisine népalaise ne me convenait pas, je mangeais peu. J’avais donc moins d’énergie que d’habitude. La prière et ma foi inébranlable m’ont beaucoup aidée pendant ces quinze jours », poursuit-elle.
Voir des petits, des grands et des personnes âgées si démunis, si vulnérables, si faibles n’était pas facile pour la jeune fille. « J’étais consciente qu’après notre départ, les vieux, les enfants et les sans-abri retrouveraient leur solitude… Savoir que je ne peux pas changer cette dure réalité me brisait le cœur », regrette-t-elle avant d’ajouter : « Si j’avais une baguette magique, j’abolirais toutes les injustices dans ce monde d’inégalités. Cela dit, le fait de savoir que j’ai pu semer la joie quelque part dans la vie de ces gens me réconforte. »
Cette expérience a transformé Vanessa. « Je suis plus reconnaissante, plus patiente, et je me contente de moins maintenant. » Depuis son retour, l’étudiante soutient une famille défavorisée qui habite sur le chemin qu’elle emprunte quotidiennement pour aller à l’université à Bauchrieh. Elle fait en sorte que ses membres aient toujours quelque chose à se mettre sous la dent.
« J’ai hâte de faire la prochaine mission. L’été prochain, nous nous envolerons vers l’Éthiopie », confie-t-elle, les yeux brillants d’excitation.


Cinq pantalons, cinq chemises et le rêve de changer le monde. Vanessa Nehmé, étudiante en journalisme à l’UL, a rangé sa valise et s’est envolée l’été dernier la main sur le cœur vers le Népal, pour une aventure humanitaire des plus édifiantes. « Je me suis envolée pour Katmandou sans connaître les détails de la mission de 15 jours : l’emplacement, le programme, les personnes que nous visiterons », se souvient Vanessa, 19 ans. Le voyage est organisé par S’AIME, groupe missionnaire qui se donne pour objectif « d’offrir du bonheur et de l’amour à ceux qui en ont besoin. » Le but de Vanessa, qui confie être volontaire auprès de S’AIME depuis l’âge de 11 ans, est d’aider les plus défavorisés avec tout ce qu’elle possède, sa force de caractère et son amour envers les autres....
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