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Liban - Affaire Nizar Zacca

Affaire Nizar Zacca : Des avocats étrangers déposent une plainte auprès du Conseil des droits de l’homme de l’ONU

Nizar Zacca. Photo ANI

Des avocats internationaux, portés volontaires pour défendre l’homme d’affaires libanais, Nizar Zacca, kidnappé puis emprisonné en Iran depuis le 18 septembre 2015, ont déposé hier une plainte officielle auprès du Conseil des droits de l’homme des Nations unies, réclamant sa mise en liberté.
On rappelle que M. Zacca, qui séjournait aux États-Unis, avait officiellement été invité en Iran par la vice-présidente iranienne pour les Affaires de la femme et de la famille, Shahindokht Molaverdi, afin qu’il prenne part à une conférence sur le développement et l’emploi des femmes. Il a été kidnappé sur le chemin de l’aéroport par des hommes en civil, vraisemblablement des gardiens de la révolution iranienne. Un tribunal l’a ensuite condamné à dix ans de prison et une amende s’élevant à plusieurs millions de dollars pour « collaboration avec Washington ».
Depuis son enlèvement, son avocat Antoine Abou Dib et sa famille sont mobilisés pour obtenir sa libération. Par leur intermédiaire, M. Zacca a adressé des appels aux autorités libanaises pour régler sa situation. M. Abou Dib a ainsi adressé, en août dernier, une lettre ouverte au président de la Chambre Nabih Berry, alors en visite à Téhéran, lui demandant d’évoquer le dossier de son client, qui entreprenait une grève de la faim. Le secrétariat général de la Ligue arabe et le secrétariat général de l’Organisation des Nations unies ont également été alertés. Dans le même temps, Nadim, fils de Nizar Zacca, a adressé une lettre ouverte au ministre iranien des Affaires étrangères, Mohammad Javad Zarif, dans laquelle il demande la libération de son père. Il a également plaidé la cause de ce dernier lors d’une audition devant la Chambre des représentants américaine, qui a ensuite adopté une résolution réclamant une remise en liberté.
Tous les efforts sont jusque-là restés vains. Ce qui a poussé, hier, M. Abou Dib, en coopération avec un bureau d’avocats américains, Poblete Tamargo LLP, et une étude d’avocat britannique, Doughty Street Chamber, au sein de laquelle collabore Amal Alameddine Clooney, à présenter une plainte « à l’encontre de la République islamique d’Iran et de quiconque a comploté et facilité l’enlèvement et la séquestration de Nizar Zacca, ou y a participé en vue d’obtenir des gains financiers et politiques ». Les requérants réclament en outre « la libération inconditionnelle » du détenu, d’autant, affirment-ils, que « son incarcération constitue une enfreinte au droit international ».
Les défenseurs de l’homme d’affaires entendent par ailleurs intenter auprès du Tribunal pénal international un procès contre l’État iranien. Ils étudient également la possibilité de recourir à la Cour de justice internationale, estimant que cet État a enfreint les conventions internationales dont il est signataire. Ils ont d’autre part à nouveau invité le gouvernement libanais à se mobiliser contre « ces violations à l’encontre d’un citoyen », précisant que, depuis son enlèvement, M. Zacca fait l’objet d’atteintes aux droits de l’homme édictés dans la Déclaration universelle des droits de l’homme. Ils assurent, à cet égard, qu’aucun dirigeant libanais « n’a publié un communiqué stigmatisant cette situation », laquelle, ont-ils souligné, « n’a pas fait non plus l’objet d’une condamnation de l’ambassadeur iranien à Beyrouth ». Ce silence s’inscrit, à leur avis, dans le cadre d’une « complicité ». Enfin, les avocats ont mis en garde contre la détérioration de l’état de santé de Nizar Zacca et des « conditions déplorables » de sa détention, lesquelles, ont-ils averti, « risquent d’entraîner sa mort ».

Des avocats internationaux, portés volontaires pour défendre l’homme d’affaires libanais, Nizar Zacca, kidnappé puis emprisonné en Iran depuis le 18 septembre 2015, ont déposé hier une plainte officielle auprès du Conseil des droits de l’homme des Nations unies, réclamant sa mise en liberté.On rappelle que M. Zacca, qui séjournait aux États-Unis, avait officiellement été...

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