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Moyen Orient et Monde - Iran

Téhéran évoque une éventuelle sortie de l’accord sur le nucléaire

Le vice-ministre iranien des Affaires étrangères, Abbas Araqchi, a averti hier que l’Iran pourrait se retirer de l’accord de juillet 2015 sur le nucléaire iranien si Téhéran n’en tire pas d’avantages économiques. Bozorgmehr Sharafedin/Reuters

L’engagement de l’Iran à ne pas chercher à se doter de l’arme nucléaire est permanent, mais le pays pourrait se retirer de l’accord de juillet 2015 s’il n’en tire pas d’avantages économiques, a déclaré hier le vice-ministre iranien des Affaires étrangères, Abbas Araqchi.
Les États-Unis souhaitent que leurs principaux alliés européens s’engagent à essayer d’amender l’accord en contrepartie du renouvellement du dispositif d’allègement des sanctions contre la République islamique. Le président américain Donald
Trump estime que cet accord comporte des lacunes, car il ne règle pas la question du programme iranien de missiles balistiques et contient une « sunset clause » qui limite, à dix ans, la période au cours de laquelle le programme iranien est encadré par l’AIEA.
« Il n’y a pas de “sunset clause” dans le JCPOA », a rétorqué le vice-ministre Araqchi, utilisant l’acronyme du plan d’action global commun conclu avec le groupe des cinq membres permanents du Conseil de sécurité de l’ONU et l’Allemagne. « Bien que l’administration américaine et Trump parlent d’une “sunset clause” et disent que le JCPOA n’est que pour dix ans, cela n’est pas vrai. L’engagement de l’Iran à ne pas chercher à avoir l’arme nucléaire dans le cadre du JCPOA est permanent », a-t-il ajouté. M. Araqchi a toutefois indiqué que l’Iran pourrait sortir de cet accord sur son programme nucléaire si la République islamique n’en tirait aucun avantage économique et si les banques refusaient de mener des transactions avec Téhéran. « Si la même politique de confusion et d’incertitude se poursuit, si les entreprises et les banques ne travaillent pas avec l’Iran, nous ne pourrons pas demeurer dans un accord qui n’a aucun bénéfice pour nous. C’est un fait », a-t-il expliqué. « Si nous perdons le JCPOA, nous serons confrontés à une nouvelle crise nucléaire, a poursuivi M. Araqchi. Pour les Européens et pour la communauté internationale, lorsque nous parlons de maintenir le JCPOA et de le sauver, il ne s’agit pas de choisir entre l’Iran et le marché américain, il ne s’agit pas de choisir une coopération économique. C’est un choix entre la sécurité et l’insécurité. »
Donald Trump a maintenu le 12 janvier, à contrecœur et pour la dernière fois, la levée des sanctions dont bénéficie l’Iran. Il a fixé un ultime délai, de 120 jours, pour permettre aux États-Unis et à leurs partenaires européens de corriger les « terribles défauts » dont souffrirait, selon lui, l’accord sur le programme nucléaire de Téhéran. Lundi, la France avait réaffirmé son attachement au plan d’action global commun et à sa stricte mise en œuvre.
L’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) a, pour sa part, indiqué hier dans son rapport trimestriel que l’Iran reste dans les limites fixées par l’accord de juillet 2015 sur son programme nucléaire. Selon ce rapport, la République islamique n’a pas dépassé les plafonds de ses stocks d’uranium faiblement enrichi et d’eau lourde, et n’a pas enrichi d’uranium au-delà du taux limite de 3,67 % défini par le JCPOA conclu entre Téhéran et les grandes puissances.

Source : Reuters

L’engagement de l’Iran à ne pas chercher à se doter de l’arme nucléaire est permanent, mais le pays pourrait se retirer de l’accord de juillet 2015 s’il n’en tire pas d’avantages économiques, a déclaré hier le vice-ministre iranien des Affaires étrangères, Abbas Araqchi. Les États-Unis souhaitent que leurs principaux alliés européens s’engagent à essayer d’amender...

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