M. Netanyahu, qui s'est entretenu au téléphone avec Mateusz Morawiecki, a affirmé qu'il n'y avait "pas lieu de comparer les actes des Polonais et des juifs durant la Shoah", selon un communiqué. "Il lui a dit que ses propos étaient inacceptables".
Il faisait référence à la réponse apportée samedi en Allemagne par le Premier ministre polonais à un journaliste israélien, Ronen Bergman, qui lui demandait s'il serait puni en Pologne en racontant l'histoire de membres de sa famille déportés après avoir été dénoncés par leurs voisins polonais durant la Seconde Guerre mondiale.
"Ce ne sera pas puni, ce ne sera pas considéré comme criminel que de dire qu'il y avait des auteurs polonais (du génocide juif), tout comme il y avait des auteurs juifs, des auteurs ukrainiens ou allemands", avait indiqué M. Morawiecki, défendant la récente loi controversée punissant ceux qui établiraient une responsabilité polonaise dans l'Holocauste.
M. Netanyahu a affirmé à son homologue polonais lors de leur entretien téléphonique que "le but de la Shoah était de détruire le peuple juif" et que "chaque juif était condamné à mort" à cause de son identité.
Samedi, M. Netanyahu avait déjà vivement réagi, qualifiant les propos de M. Morawiecki de "scandaleux".
"Il y a un problème lié à une incapacité de comprendre l'histoire et un manque de sensibilité face à la tragédie de notre peuple", avait-il déclaré dans un communiqué.
La police israélienne a par ailleurs annoncé dimanche avoir ouvert une enquête après la découverte de graffitis à l'entrée de l'ambassade polonaise à Tel-Aviv.
Selon des photos envoyées par la police, on peut y voir des croix gammées et des slogans comparant la Pologne au régime nazi.
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