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Lifestyle - This is America

Le musée des espions, pas si élémentaire, mon cher Watson

Espion ? Un des deux plus vieux métiers du monde, une profession très opaque qui joue, néanmoins, la transparence dans un musée où est levé le voile sur ses grands secrets.

La façade du musée. Photo Marcus Qwertyus/ Wikipedia.

Au cœur de Washington, l’International Spy Museum conte ce monde de l’ombre, un univers qui exerce toujours une grande fascination auprès de toutes les générations. Fondé en 2002, ce musée unique dans le monde déménagera bientôt dans un espace plus grand car il ne cesse de s’enrichir de mille et un secrets qui ont tissé des moments de l’histoire et des événements politiques, militaires et économiques insoupçonnés du grand public. Ses dernières acquisitions sont d’importants spécimens offerts par H. Keith Melton, auteur de romans d’espionnage, membre fondateur de ce musée et le plus grand collectionneur d’accessoires – subterfuges, toujours utilisés par les agents doubles ou triples. Parmi les quelque 5 000 pièces en sa possession, il a choisi d’offrir au musée une sélection emblématique : le pistolet utilisé pour assassiner Léon Trotski au Mexique en 1940, une étrange machine utilisée durant la Seconde Guerre mondiale pour envoyer des messages codés, un sous-marin espion de quatre mètres de long de la même époque et un morceau de l’avion espion U-2 abattu alors qu’il survolait l’Union soviétique en pleine guerre froide et dont le pilote, Gary Powers, avait été capturé. Le but de ce collectionneur, « le désir de préserver l’histoire du renseignement ». 


Dans le labyrinthe des fins limiers
C’est également la vision de l’International Spy Museum, qui désire explorer le métier d’espion, sa pratique, ses techniques, son histoire, son impact sur les évènements et son rôle actuel. Ainsi, il a étalé au grand jour, à l’intention de tous, l’art et la manière de camoufler les missions des spécialistes qui se présentent comme des personnes ordinaires.

Tout y est pour se retrouver dans ce labyrinthe du monde du renseignement et ses secrets. Pour mieux guider les visiteurs, quatre galeries bien définies ont été installées, car même sur cimaises, pas si élémentaire mon cher Watson de filer ces fins limiers. Premier arrêt chez les faiseurs de renseignement international et leur arsenal : de la monnaie contrefaite, des armes déguisées, des caméras miniature, des radios pour transmission et réception, des codeurs en tout genre, des flacons de solutions létales et autres bâtons de rouge à lèvres-pistolets, parapluies-fusils et chaussures à talons radio. Plusieurs de ces équipements sont liés à des opérations spécifiques d’espionnage et à des personnages historiques ayant appartenu à ce milieu, notamment Mata Hari et l’Américain John Walker, reconnu coupable d’espionnage au profit de l’URSS dans les années 70. Suit la section photographie et documents obtenus par des agents du renseignement.


Les 50 années du superbement démoniaque Bond
Puis, arrêt sur la culture populaire que l’espionnage a tant inspirée à travers le cinéma et le petit écran dans des productions à succès et aux titres inoubliables : Mission Impossible, The Avenger et Get Smart. La part belle est ici donnée aux « 50 années du superbement démoniaque Bond », avec la mythique Aston Martin du film Goldfinger, les extravagantes demeures cachées et les armes exotiques de cet agent flamboyant. En tout, plus de cent artifices dont il s’est entouré au cours de ses mirobolantes aventures. L’accent est également mis sur la connexion des films « jamesbondesques » avec des événements réels et avec des stratégies déployées par des hommes et des femmes qui ont été au cœur des missions les plus secrètes de l’histoire du monde. Une occasion de braquer les feux sur l’ingéniosité et l’imagination des vrais espions. Ainsi, le musée partage un documentaire sur l’homme derrière James Bond, Ian Fleming, écrivain britannique, journaliste et officier du renseignement naval dont le travail durant la Seconde Guerre mondiale a participé à la création du personnage de l’agent 007 et de son environnement.

Qui n’a pas été tenté par ce jeu de la fiction et de la réalité ? Même Woody Allen a déclaré avec son humour noir légendaire : « J’aurais voulu être espion, mais il fallait avaler des microfilms, et mon médecin me l’a interdit. »



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commentaires (2)

Je croyais que Troski était mort d'un coup de piolet, et non de pistolet ?

Tarte à la crème

18 h 12, le 16 février 2018

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Commentaires (2)

  • Je croyais que Troski était mort d'un coup de piolet, et non de pistolet ?

    Tarte à la crème

    18 h 12, le 16 février 2018

  • Pour ceux que ça intéresse, lire l'excellent "Lexique des espions" qui recense les mots et expressions argotiques utilisés par les hommes de l'ombre et les traduit. Par exemple que signifie l'expression "rat bleu" ou encore "opération homo"? Les traductions en américain sont savoureuses.

    Marionet

    09 h 06, le 16 février 2018

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