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Une Yéménite condamnée pour espionnage attend d'être exécutée à Sanaa, selon Amnesty

Une mère de famille attend d'être exécutée au Yémen après avoir été condamnée à mort par un tribunal rebelle pour espionnage en faveur des Emirats arabes unis, membre d'une coalition hostile aux insurgés, a indiqué jeudi Amnesty International.

Asmaa al-Omeissy, 22 ans, a été condamnée à mort le 30 janvier avec deux autres Yéménites - Saïd al-Ruwaished et Ahmed Bawazir - par un tribunal houthi dans la capitale Sanaa, pour "aide à un pays ennemi", a précisé Amnesty dans un communiqué.
Les trois condamnés ont été torturés pendant des mois et privés de leurs droits fondamentaux, a affirmé Amnesty qui estime que cette condamnation illustre la "volonté des houthis d'utiliser la justice pour régler des comptes politiques".

Selon des militants des droits de l'Homme et des avocats, Asmaa al-Omeissy pourrait être la première femme condamnée à mort dans une affaire liée à la "sécurité de l'Etat", a rapporté l'ONG.

Les accusés ont été reconnus coupables de "communication et aide à la coalition arabe" opérant au Yémen contre les houthis, ainsi que de "création d'un réseau d'espionnage et d'agents recruteurs pour les Emirats arabes unis", a indiqué l'agence Saba, contrôlée par les rebelles.
Les Emirats sont un membre stratégique de la coalition sous commandement saoudien, intervenue au Yémen en mars 2015 pour soutenir le gouvernement du président Abd Rabbo Mansour Hadi face à l'avancée des rebelles houthis qui se sont emparés de vastes régions dont la capitale Sanaa.

Le père de la jeune femme a quant à lui été condamné à 15 ans de prison pour "indécence", pour avoir permis à sa fille d'emprunter le même véhicule que les deux hommes. Mais Asmaa al-Omeissy, mère de deux enfants, est la seule à être restée en détention, les trois hommes ayant pu payer une caution et fuir vers d'autres régions du Yémen non contrôlées par les rebelles, a précisé Amnesty.

Ces derniers mois, les houthis ont renforcé leur emprise sur la capitale Sanaa et réprimé les opposants. Des journalistes et des militants ont déjà été condamnés à mort par des tribunaux houthis pour espionnage au profit de l'Arabie saoudite.
La guerre au Yémen a fait plus de 9.200 morts depuis l'intervention de la coalition en mars 2015, et provoqué la pire crise humanitaire au monde, selon l'ONU.

Une mère de famille attend d'être exécutée au Yémen après avoir été condamnée à mort par un tribunal rebelle pour espionnage en faveur des Emirats arabes unis, membre d'une coalition hostile aux insurgés, a indiqué jeudi Amnesty International. Asmaa al-Omeissy, 22 ans, a été condamnée à mort le 30 janvier avec deux autres Yéménites - Saïd al-Ruwaished et Ahmed Bawazir -...