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France : au procès Fiona, la vérité toujours insaisissable à l'approche du verdict

Deux accusés murés dans leurs dénégations, des avocats qui ferraillent et des débats qui s'enlisent : le procès en appel de la mère de la petite Fiona et de son ex-compagnon n'a pas permis d'éclaircir les circonstances de la mort de la fillette en 2013.

Après deux semaines d'audience, la tâche s'annonce ardue pour les jurés qui doivent se contenter d'hypothèses en l'absence du corps, que les accusés disent avoir enterré dans un bois près de Clermont-Ferrand (centre) mais qui n'a jamais été retrouvé.

Les débats n'ont pas permis de démêler le vrai du faux dans les dires de Cécile Bourgeon, 30 ans, et Berkane Makhlouf, 36 ans, ni de déterminer la responsabilité de chacun dans la mort de l'enfant de cinq ans. Au début de l'affaire, qui avait bouleversé la France, tous deux avaient fait croire pendant des mois à un enlèvement.

Même les experts ont rendu les armes: "je mets au défi quiconque de comprendre la vérité de Cécile Bourgeon", a déclaré devant la cour la psychologue Hélène Dubost, perplexe face à cette personnalité "caméléon".

En première instance en 2016, devant la cour d'assises du Puy-de-Dôme, la jeune femme avait été acquittée des faits criminels - les coups fatals à Fiona - et condamnée à cinq ans de prison pour avoir menti à son sujet. Son ex-compagnon avait écopé de 20 ans de réclusion pour l'ensemble des faits.

Mais au fil de ce procès en appel, recommencé le 29 janvier, l'image de cette mère toxicomane qui n'était pas intervenue après avoir constaté des traces de coups sur sa fille, s'est écornée. La jeune femme est apparue cassante, voire insolente, s'agaçant vite des questions des parties civiles. 

Depuis le premier procès en 2016, 25 jours d'audience cumulés n'ont rien apporté de nouveau, ou presque, sur les faits eux-mêmes.

Les débats n'ont jamais ébranlé les anciens partenaires, qui ont continué de s'affronter sans faire de révélations.

Nicolas Chafoulais, le père de Fiona qui a livré un témoignage poignant vendredi, n'a pas davantage réussi en se faisant le porte-voix de leur autre fille, dont il a la garde: "elle demande où est sa soeur, que tu dises où elle est et pourquoi t'as fait ça!", a-t-il lancé.

Les parties civiles plaideront samedi, avant le réquisitoire de l'avocat général et les plaidoiries de la défense. Le verdict est attendu tardivement en soirée ou dans la journée de dimanche.

Deux accusés murés dans leurs dénégations, des avocats qui ferraillent et des débats qui s'enlisent : le procès en appel de la mère de la petite Fiona et de son ex-compagnon n'a pas permis d'éclaircir les circonstances de la mort de la fillette en 2013.Après deux semaines d'audience, la tâche s'annonce ardue pour les jurés qui doivent se contenter d'hypothèses en l'absence du corps,...