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Lifestyle - Mode

Alaïa, l’exposition émotion

L’exposition « Azzedine Alaïa : Je suis couturier ». Photo Alain Jocard/AFP

Artisan au sens le plus noble du terme, travailleur acharné, habité par une vision de la femme et du vêtement féminin qui n’appartenait qu’à lui, Azzedine Alaïa refusait les étiquettes légères de « styliste » ou de « designer ». Il se disait exclusivement « couturier ». D’où le titre donné par l’Association Azzedine Alaïa à l’exposition posthume organisée à Paris deux mois après le décès du fondateur de la maison en novembre 2017 : « Azzedine Alaïa : Je suis couturier ».
Cette exposition ouverte le 22 janvier dernier au sein de l’atelier et repaire du couturier, une fabrique du XIXe siècle où ce dernier aimait réunir ses proches à la cuisine autour d’un repas réalisé par ses soins, se maintiendra jusqu’au 10 juin. Parallèlement, aura lieu à Londres, au musée du Design, du 10 mai au 7 octobre, une rétrospective sous le titre: « Azzedine Alaïa : The Couturier », montrant une soixantaine de robes qui avaient été sélectionnées par Alaïa lui-même.
L’exposition qui se tient à Paris, 18 rue de la Verrerie dans le Marais, comprend quant à elle 35 modèles choisis par l’historien de la mode Olivier Saillard, ancien directeur du musée Galliera, qui avait déjà travaillé sur une rétrospective Alaïa en 2013. Il semble évident que le couturier s’est soucié de sa postérité longtemps avant sa mort subite, puisque l’association qui porte son nom, chargée de protéger l’œuvre d’Alaïa et sa collection d’art, a été fondée en 2007 par lui-même, avec le peintre Christophe von Weyhe et l’éditrice et galeriste Carla Sozzani. Cette association entend bientôt élargir son champ d’activité et notamment attribuer des bourses à de jeunes créateurs.
L’exposition qui regroupe des robes iconiques du couturier depuis le début des années 80 a surtout retenu des créations blanches et noires où l’on distingue le drapé caractéristique d’Alaïa, entre robe longue à capuche rendue célèbre par Grace Jones dans une mise en scène de Jean Paul Goude, robes de cocktail et les récentes robes en cuir à la romaine du dernier défilé du couturier pour l’hiver 2017. La collection d’Alaïa comprend également des créations historiques d’Adrian, de Cristobal Balenciaga, de Vionnet ou de Charles James que l’association qui porte son nom, bientôt transformée en fondation, se promet de présenter au public au fil du temps.

Artisan au sens le plus noble du terme, travailleur acharné, habité par une vision de la femme et du vêtement féminin qui n’appartenait qu’à lui, Azzedine Alaïa refusait les étiquettes légères de « styliste » ou de « designer ». Il se disait exclusivement « couturier ». D’où le titre donné par l’Association Azzedine Alaïa à...

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