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Harcèlement sexuel: le directeur d'Onusida critiqué pour sa gestion d'une plainte

Le directeur exécutif d'Onusida, Michel Sidibé, a mal géré une plainte pour agression sexuelle visant son adjoint, selon une enquête interne des Nations Unies que l'AFP a pu consulter mercredi.
Les détails de cette procédure conduite par le Service d'évaluation et d'audit (IOS) des Nations Unies ont dans un premier temps été rendus publics par le quotidien brésilien de Sao Paulo, O Estado.
L'affaire est liée à des accusations visant le directeur exécutif adjoint d'Onusida, Luiz Loures, faites par une employée de l'organisation qui affirme que cet homme l'a harcelée à de multiples reprises depuis 2011 et l'a même agressée dans un ascenseur en 2015.

L'IOS a estimé qu'il n'existait pas de preuves suffisantes pour étayer ces affirmations mais s'est montré critique envers M. Sidibé pour avoir tenté de résoudre cette affaire discrètement, en organisant une rencontre entre l'accusatrice et l'accusé.
L'IOS a "jugé déconcertant que le docteur Sidibé ait déclaré qu'il avait approché (l'accusatrice) pour tenter de résoudre le problème de façon informelle, étant donné que le Dr. Sidibé savait à l'époque que l'affaire faisait l'objet d'une enquête officielle de l'IOS", selon le rapport d'enquête interne consulté par l'AFP.

Ces critiques visant M. Sidibé surviennent alors que les comportements de harcèlement sexuel sont particulièrement pointés du doigt, notamment par le mouvement #Metoo, dans la foulée des accusations contre le producteur de cinéma Harvey Weinstein.

L'association Code Blue, membre de la plateforme Aids Free World (Pour un monde sans Sida), a estimé la semaine passée que cette affaire avait été "gravement mal gérée", dans un communiqué cosigné par l'ancien émissaire spécial de l'ONU sur le sida, Stephen Lewis.
Code Blue s'est notamment alarmée du fait qu'un communiqué d'Onusida expliquait que, dans les enquêtes pour harcèlement sexuel, "la décision finale revenait au directeur exécutif", relevant que dans l'affaire en question, M. Sidibé pouvait être considéré comme à la fois juge et témoin, car il aurait reçu les aveux de son adjoint.
Ils ont estimé que dans ce dossier, il s'agissait d'une "double agression - la première commise par un agresseur de haut niveau et la seconde dans le cadre de cette pseudo-enquête".
Mais un porte-parole d'Onusida a déclaré à l'AFP que les affirmations de Code Blue n'étaient "pas fondées".

"Dans une situation comme celle-là, le directeur exécutif se récuse" en raison du conflit d'intérêt dans lequel il se trouve, selon ce porte-parole, ajoutant: "c'est ce qui s'est produit dans l'affaire à laquelle vous faites référence".

Le directeur exécutif d'Onusida, Michel Sidibé, a mal géré une plainte pour agression sexuelle visant son adjoint, selon une enquête interne des Nations Unies que l'AFP a pu consulter mercredi. Les détails de cette procédure conduite par le Service d'évaluation et d'audit (IOS) des Nations Unies ont dans un premier temps été rendus publics par le quotidien brésilien de Sao ...