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Liban - Enseignement privé

Les instituteurs maintiennent leur grève

Prévu lundi, le mouvement de protestation se poursuivra jusqu’au 7 février.

Les participants à la réunion, à Bkerké. Photo ANI

La réunion exceptionnelle du conseil des patriarches et évêques catholiques, présidée hier par le patriarche maronite Mgr Béchara Raï, à Bkerké, pour tenter de mettre fin à la crise de la loi sur la grille des salaires (loi 46), qui n’est toujours pas été appliquée aux enseignants des écoles privées, n’aura aucunement satisfait ces derniers. Dans un communiqué publié à l’issue d’une réunion tenue en soirée, leur syndicat a annoncé le maintien de la grève prévue les 5, 6 et 7 février. Il a en outre appelé à un sit-in le 5 février, à partir de 11 heures, devant son siège principal et les sièges dans les différents mohafazats.
 « Nous demandons aux enseignants de ne signer aucun document officiel qui ne contienne pas la grille des salaires et les six échelons (d’augmentation), et les exhortons à ne pas céder aux menaces », ajoute le communiqué, soulignant que « les mesures d’escalade seront annoncées ultérieurement ».
Cette décision intervient donc après la réunion éducative tenue en matinée à Bkerké, à laquelle ont pris part, outre des responsables religieux des communautés chrétiennes et musulmanes, des représentants de la Fédération des écoles privées et ceux du comité exécutif du secrétariat général des écoles catholiques, dans une tentative de trouver des solutions à la non-application de la loi aux instituteurs du privé.
Les participants à cette rencontre élargie avaient pourtant tour à tour exprimé « la nécessité d’amender la loi 46 au profit du secteur de l’enseignement privé », soulignant « l’importance d’établir un plan stratégique clair qui garantirait les droits des enseignants, des parents, des élèves et des directions d’écoles ».
En début de séance, Mgr Raï avait affirmé, dans ce cadre, que « le but est de soutenir les institutions éducatives, préserver les droits des instituteurs et garantir le droit des parents à choisir une école pour leurs enfants sans que pour autant ils ne ploient sous le poids de scolarités ». Le patriarche maronite a retracé, en outre, les éléments du conflit qui opposent « la famille éducative » : « Les directions des écoles se déclarent incapables d’appliquer la loi 46 sans augmenter les scolarités, affirmant qu’elles seraient forcées, le cas échéant, à fermer leurs portes ; les enseignants sont attachés à l’application de cette loi pour laquelle ils ont combattu pendant des années, brandissant la menace des grèves, et les comités des parents d’élèves refusent la hausse des écolages, certains réclamant à l’État d’assumer une partie des charges éducatives. »
À l’issue de la réunion, les participants ont publié un communiqué dans lequel ils ont notamment appelé l’État à « financer les six échelons, si les autorités compétentes jugent qu’ils sont dus aux instituteurs du secteur privé ». Un point que le syndicat des enseignants du privé a critiqué lors de l’annonce du maintien de la grève, déplorant que cette formulation implique qu’« il s’agit donc d’appliquer la loi sur la grille des salaires sans les six échelons, jusqu’à ce que les autorités compétentes tranchent sur la question de savoir si oui ou non ces échelons sont dus au secteur privé ».
Le communiqué recommande, par ailleurs, la création d’« un conseil national supérieur de l’éducation, chargé de réviser les législations concernant le secteur éducatif privé, qui regrouperait des composantes de la famille éducative, en l’occurrence les instituteurs, les directeurs d’écoles et des représentants de l’État », préconisant de « ne légiférer dans ce domaine qu’en ayant recours à ce conseil ».

La réunion exceptionnelle du conseil des patriarches et évêques catholiques, présidée hier par le patriarche maronite Mgr Béchara Raï, à Bkerké, pour tenter de mettre fin à la crise de la loi sur la grille des salaires (loi 46), qui n’est toujours pas été appliquée aux enseignants des écoles privées, n’aura aucunement satisfait ces derniers. Dans un communiqué publié à...

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