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La Ligue arabe veut un mécanisme multilatéral pour le processus de paix israelo-palestinien

Les Etats membres de la Ligue arabe ont appelé jeudi à un mécanisme multilatéral pour relancer et parrainer le processus de paix entre Israéliens et Palestiniens, afin que la question "ne reste pas entre les mains d'une seule partie", en allusion aux Etats-Unis.

La reconnaissance unilatérale de Jérusalem comme capitale de l'Etat d'Israël par les Etats-Unis le 6 décembre avait provoqué l'ire des Palestiniens et de la Ligue arabe, qui a tenu jeudi au Caire une "réunion de suivi" sur la question après une première le 9 décembre.

Trois jours après l'annonce de Washington sur Jérusalem, les Etats membres de la Ligue arabe avaient appelé les Etats-Unis à annuler leur décision. Ils avaient aussi jugé que Washington s'était "retiré comme parrain et intermédiaire du processus de paix" au Proche-Orient.

A l'issue de leur réunion jeudi au siège de la Ligue au Caire, les ministres arabes des Affaires étrangères ont appelé "à la création d'un mécanisme international multilatéral sous la houlette de l'ONU pour parrainer le processus de paix". Ils ont également appelé à "une conférence internationale pour relancer un processus de paix crédible", selon le communiqué final de la rencontre.

Le secrétaire général de l'organisation, Ahmed Aboul Gheit, a expliqué en conférence de presse que l'objectif de cette initiative est d'"impliquer d'autres parties afin que la situation ne reste pas entre les mains d'une seule".

De nombreux pays ont été consultés, a ajouté le chef de la diplomatie de l'Autorité palestinienne Riyad al-Malki, "car l'ancien mécanisme a cessé d'exister et fait partie du passé". "Que les Etats-Unis soient membre de ce mécanisme ne nous dérange pas", a-t-il toutefois souligné.

M. Aboul Gheit a rappelé le rejet par la communauté internationale de la décision américaine sur Jérusalem. Il a particulièrement insisté sur la position de l'Union européenne (UE).

"Rien sans les Etats-Unis, mais rien où les Etats-Unis agiraient seuls", avait résumé mercredi la diplomate en chef de l'UE, Federica Mogherini, avant une réunion du groupe de donateurs international pour la Palestine à Bruxelles.
Les Etats-Unis restent "essentiels pour qu'un processus (de paix) ait une chance réaliste de réussir", avait-elle toutefois insisté.

Rompant avec la ligne de la diplomatie internationale et des décennies de prudence américaine sur un dossier potentiellement explosif, le président américain Donald Trump avait reconnu Jérusalem le 6 décembre 2017 comme capitale d'Israël.
Israël a conquis la partie orientale de Jérusalem en 1967 et l'a annexée en 1980, avant de proclamer tout Jérusalem comme sa capitale indivisible.
La communauté internationale n'a jamais reconnu l'annexion et considère Jérusalem-Est comme un territoire palestinien occupé.

Les Etats membres de la Ligue arabe ont appelé jeudi à un mécanisme multilatéral pour relancer et parrainer le processus de paix entre Israéliens et Palestiniens, afin que la question "ne reste pas entre les mains d'une seule partie", en allusion aux Etats-Unis.La reconnaissance unilatérale de Jérusalem comme capitale de l'Etat d'Israël par les Etats-Unis le 6 décembre avait provoqué...