Allemagne: nouvel acquittement dans le procès sur un projet d'attentat pour l'EI

La justice allemande a acquitté mercredi un deuxième suspect dans le cadre d'un procès concernant un projet d'attentats en 2016 au nom du groupe Etat islamique, ne laissant donc plus qu'un seul accusé.

Les soupçons contre Hamza C., un Algérien de 29 ans, longtemps pris pour un Syrien par les enquêteurs, ne se sont pas vérifiés, a expliqué le tribunal de Düsseldorf (ouest).

L'accusé principal, le Syrien Saleh A., 30 ans, qui lui a admis son rôle dans cette affaire, l'avait dans un premier temps accusé d'avoir été complice, avant de se rétracter.

A la mi-décembre, le même tribunal avait également acquitté un Jordanien, Mahmood B., là aussi faute de preuve démontrant son implication dans l'organisation du projet.

Le procès se poursuit en revanche contre Saleh A., accusé d'avoir été mandaté par le groupe jihadiste EI pour perpétrer deux attentats à la veste piégée et tirer sur des passants à Düsseldorf en 2016.

Ce mode opératoire, proche de celui des attentats commis à Paris le 13 novembre 2015, avait été expliqué par Saleh A. à la police française, à laquelle il s'était livré en février 2016, entraînant l'arrestation de ses deux coaccusés.

D'après l'accusation, Saleh A. s'était vu confier début 2014 par la direction de l'EI à Raqqa, ancien fief syrien du groupe jihadiste, la mission d'organiser une attaque à Düsseldorf, qu'il devait financer en vendant au Vatican une vidéo contenant des preuves de vie d'un prêtre enlevé par les jihadistes.

Avec Hamza C., il était arrivé en Allemagne en 2015 en se faisant passer pour un réfugié.
Hamza C. avait déclaré être Syrien lors de sa demande d'asile (comme l'avait fait Mahmood B. arrivé précédemment).

En janvier 2016, alors qu'ils étaient partis chercher de l'argent à Paris, Saleh A. s'était finalement rendu dans un commissariat parisien pour révéler les détails de son plan.
Incarcéré plusieurs mois en France, il avait été remis à la justice allemande en septembre 2016.