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Liban - Liban-Allemagne

Aoun à Steinmeier : Le dossier des réfugiés syriens est une responsabilité internationale partagée

Les deux présidents ont insisté sur la nécessité de renforcer les relations bilatérales.

Frank-Walter Steinmeier et Michel Aoun lors de la conférence de presse conjointe. Photo Dalati et Nohra

La nécessité d’une solution politique à la crise en Syrie et l’importance de la participation allemande aux trois congrès qui se tiendront à Rome, à Bruxelles et à Paris, en soutien au Liban étaient à l’ordre du jour des discussions qu’a eues hier le chef de l’État, Michel Aoun, avec son homologue allemand, Frank-Walter Steinmeier.
Accompagné de son épouse, M. Steinmeier est arrivé à Beyrouth à la tête d’une délégation pour une visite officielle qui se poursuivra jusqu’à demain mercredi. Il s’agit de la première visite d’un président allemand depuis 120 ans. Arrivé en début d’après-midi à l’aéroport de Beyrouth, où il a été reçu par le ministre de la Culture, Ghattas Khoury, le président allemand s’est dirigé avec la délégation officielle au palais de Baabda. Un entretien à huis clos a réuni les deux chefs d’État, suivi d’une réunion plus élargie.
 « Nous avons évoqué la participation de l’Allemagne à la conférence de Rome 2 (le 28 février), consacrée au soutien à l’armée libanaise et aux forces de sécurité, à celle du Cèdre à Paris (en avril prochain), dédiée au financement d’un large programme de modernisation des infrastructures libanaises, ainsi qu’à celle de Bruxelles (prévue pour le printemps) sur la crise des réfugiés syriens », a déclaré M. Aoun lors d’une conférence de presse conjointe. « J’ai mis l’accent dans ce cadre sur l’importance qu’accorde le Liban à la participation de l’Allemagne et le soutien qu’elle apportera pour assurer la réussite des conférences, ce qui contribuera sans doute à renforcer la stabilité, la sécurité et la paix dans notre pays », a-t-il ajouté.
Au menu des discussions également « le renforcement des relations bilatérales dans les différents secteurs, notamment économique, financier et culturel » et la crise en Syrie. M. Aoun a expliqué dans ce cadre avoir exposé à son homologue allemand « le dossier des réfugiés syriens et le fardeau que pose pour le Liban la présence de plus de 1,8 million réfugiés », qui « vient s’ajouter à celui des réfugiés palestiniens ».
Le président Aoun a souligné « avoir assuré au président allemand que le fardeau que pose le dossier des réfugiés syriens est une responsabilité internationale partagée ». « Il est nécessaire de mettre rapidement un terme aux souffrances des réfugiés en leur assurant un retour sûr dans leur pays », a encore insisté M. Aoun.
Les discussions ont également porté sur les violations israéliennes continues de la résolution 1701 du Conseil de sécurité des Nations unies, la dernière en date étant la construction d’un mur de séparation en béton le long de la « ligne bleue ». M. Aoun a ainsi insisté sur l’importance pour l’Allemagne de « se tenir aux côtés du Liban face aux agressions israéliennes quotidiennes », comme sur « la nécessité d’une application intégrale de la résolution 1701 ».
 « Nous avons également évoqué la situation régionale et internationale. Il est temps que des solutions pacifiques soient mises en œuvre pour mettre fin à la violence, aux guerres et au terrorisme qui menacent la stabilité et l’unité des pays arabes », a conclu M. Aoun.

« Le Liban doit rester stable »
De son côté, M. Steinmeier a déclaré que « le Liban a le droit d’être fier de la coexistence établie entre les différentes parties ». « C’est un modèle pour la région », a-t-il affirmé. Se penchant sur le dossier des réfugiés syriens, il a souligné que son pays a également subi les conséquences du déplacement syrien. « Nous sommes conscients des grands défis économiques et sociaux que le Liban doit relever dans ce cadre », a insisté M. Steinmeier, passant en revue l’aide allemande au Liban dont bénéficient non seulement les réfugiés syriens, mais aussi les communautés hôtes. Et le président allemand de conclure en affirmant qu’ « il est dans l’intérêt de l’Allemagne que le Liban reste stable ».
M. Aoun et son épouse, Nadia, ont donné hier un dîner en l’honneur du président allemand et de son épouse. Cette dernière avait été reçue au palais de Baabda par la Première dame.
Aujourd’hui, M. Steinmeier devrait rencontrer les différents chefs religieux dans le cadre d’une réunion organisée à Dar el-Fatwa. Selon l’agence al-Markaziya, le patriarche maronite, le cardinal Béchara Raï, n’assistera pas à la réunion et s’était excusé auprès du mufti de la République, Abdellatif Deriane.

La nécessité d’une solution politique à la crise en Syrie et l’importance de la participation allemande aux trois congrès qui se tiendront à Rome, à Bruxelles et à Paris, en soutien au Liban étaient à l’ordre du jour des discussions qu’a eues hier le chef de l’État, Michel Aoun, avec son homologue allemand, Frank-Walter Steinmeier. Accompagné de son épouse, M....

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