France : projet d'accord entre l'administration pénitentiaire et des syndicats

Un "projet de relevé de conclusion" a été communiqué vendredi soir dans le cadre des discussions engagées entre les syndicats de surveillants de prison et la Direction de l'administration pénitentiaire (DAP) en France.

Ce texte prévoit notamment la création de 1.100 emplois de surveillants sur quatre ans, dont une première tranche de 100 emplois dès cette année. Il comporte aussi des propositions relatives à la sécurité des agents et à la prise en charge des détenus radicalisés.

Dans un communiqué commun, les syndicats Ufap-Unsa Justice et CGT Pénitentiaire soulignent que ce relevé de conclusion ne les engage pas à ce stade.

"En effet, dès le départ, notre mandat ne visait qu'à négocier aux fins d'une consultation finale des personnels", précisent-ils dans ce communiqué intitulé "Fin des négociations, place à la consultation".

"Le contexte est simple: soit les personnels nous demandent de signer ce document, soit l'action continue", ajoutent-ils.

Des établissements pénitentiaires ont été perturbés vendredi pour le cinquième jour consécutif par des gardiens qui demandent une amélioration de leurs conditions de travail et de sécurité. 

Le mouvement a été déclenché par l'agression à l'arme blanche, le 11 janvier dernier, de trois surveillants et d'un gradé de la prison de Vendin-le-Vieil, dans le Pas-de-Calais, par un détenu allemand converti à l'islam condamné à 18 ans de prison pour complicité dans l'attentat de 2002 contre une synagogue de Djerba, en Tunisie.

Depuis lors, plusieurs autres agressions de surveillants ont été commises par des détenus radicalisés.