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Investissements allemands : l'Allemagne assure avoir dépensé plus que prévu

 Le ministre allemand des Finances, Peter Altmaier, a assuré jeudi que son pays avait dépensé plus que prévu au cours des quatre dernières années, en réponse aux demandes renouvelées d'augmentation de ses investissements de la part du FMI, de l'UE et Paris.

"Je suis en mesure de vous révéler un petit secret", a expliqué en français le ministre lors d'une conférence de presse conjointe à Paris avec son homologue Bruno Le Maire, qui avait demandé la semaine dernière une augmentation des investissements allemands. La directrice du FMI Christine Lagarde et le commissaire européen Pierre Moscovici en ont fait de même mercredi.

Lors de la préparation des négociations entre conservateurs et sociaux-démocrates afin de former un gouvernement dans le pays, le ministre a demandé à son équipe "de faire un calcul de ce qu'(ils avaient investi) pendant les dernières quatre années", pendant lesquelles la chancelière allemande Angela Merkel était déjà en coalition avec le SPD. "J'ai été vraiment étonné, parce qu'il était prévu dans l'accord de coalition un investissement de 23 milliards d'euros entre 2013 et 2017", a-t-il expliqué. "Or, nous avons fait les calculs et nous sommes arrivés à la conclusion que nous avons dépensé 110 milliards (...) pendant ces quatre ans. C'est un montant énorme", a expliqué M. Altmaier.

"Nous sommes au courant que cette politique des investissements est absolument positive, mais pourvu que les investissements soient financés par la croissance économique et non pas entièrement par la dette", a expliqué le ministre allemand. "Nous sommes arrivés dans la crise de l'euro il y a sept ans parce que nous avons eu l'habitude, en Allemagne beaucoup plus qu'en France pendant plusieurs années, de régler les problèmes existants avec de l'argent non existant", a-t-il assuré.  

La question des investissements et des dépenses publiques était au centre des discussions et des points de discorde entre les deux mouvements politiques allemands, qui sont arrivés à un accord de principe la semaine dernière.

Les sociaux-démocrates du SPD plaidaient pour davantage d'investissements dans les infrastructures du pays et un soutien financier aux classes moyennes et les moins favorisées. Les démocrates-chrétiens (CDU et CSU) d'Angela Merkel étaient plus réservés sur la question. Très attachés à l'équilibre des comptes publics, ils jugent la marge de manoeuvre financière limitée dans ce domaine.

La France se plaint de longue date que l'Allemagne, première économie européenne qui accumule les excédents commerciaux et budgétaires, ne soutienne pas davantage à ses yeux la croissance de l'ensemble du continent.

 Le ministre allemand des Finances, Peter Altmaier, a assuré jeudi que son pays avait dépensé plus que prévu au cours des quatre dernières années, en réponse aux demandes renouvelées d'augmentation de ses investissements de la part du FMI, de l'UE et Paris.
"Je suis en mesure de vous révéler un petit secret", a expliqué en français le ministre lors d'une conférence de presse...