Quatre civils ont été tués dans la nuit de lundi à mardi dans des attaques imputées au groupe jihadiste Boko Haram contre des villages de l'extrême-nord du Cameroun, a-t-on appris mardi de sources concordantes.
"Boko Haram a mené des attaques simultanées dans la nuit (de lundi à mardi) dans trois villages du canton de Tourou", situés vers la frontière du Nigeria, a affirmé sous couvert d'anonymat un responsable sécuritaire de la zone.
"Quatre personnes sont mortes calcinées dans ces villages", les "assaillants" ayant incendié "une centaine de maisons", a-t-il ajouté.
Le bilan des attaques a été confirmé à l'AFP par une autre source sécuritaire de la région.
Lors des attaques, les jihadistes ont "pillé des magasins de vivres et de marchandises", emportant des bœufs, des machines à coudre et des machines à écraser le maïs, selon la même source.
Début janvier, des soldats de la Force multinationale mixte (FMM, force militaire régionale contre Boko Haram) ont lancé une grande offensive contre les deux factions du groupe islamiste Boko Haram et leurs dirigeants dans leurs bastions du nord-est du Nigeria.
Depuis 2014, date à laquelle le Cameroun a commencé à lutter contre Boko Haram, ce groupe a tué "2.000 civils et militaires" et enlevé "un millier de personnes" dans l'extrême-nord du pays, selon le centre d'analyse International Crisis Group (ICG).
Depuis son apparition il y a huit ans, Boko Haram, actif dans les pays frontaliers du lac Tchad (Nigeria, Cameroun, Niger et Tchad), a provoqué la mort d'au moins 20.000 personnes.
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