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A Paris, le chancelier autrichien demande à être "jugé sur ses actes"

Le chancelier conservateur autrichien Sebastian Kurz, allié à l'extrême droite dans son pays, a demandé vendredi aux dirigeants européens de "donner une chance" et "de juger sur ses actes" sa coalition, aux positions intransigeantes sur l'immigration ou la réforme de l'UE.

"Je vous demande de nous donner une chance et de nous juger sur notre programme et sur nos actes. Et peut-être que nous pourrons vous convaincre dans les années à venir avec ce que nous aurons fait", a déclaré le nouveau chancelier, à l'issue d'un entretien à Paris avec le président français Emmanuel Macron.

"Sur de nombreuses questions, nous avons des visions communes, une ligne quasiment identique", a souligné le plus jeune dirigeant européen (31 ans), évoquant notamment les thèmes de "la sécurité, de la lutte contre le terrorisme et la radicalisation, où nous avons besoin d'une collaboration encore plus étroite au niveau européen".

"Le programme que notre gouvernement s'est fixé est un programme pro-européen, c'est un programme qui veut jouer un rôle dans l'Union européenne", a réaffirmé M. Kurz, qui avait réservé à l'UE la primeur de son premier déplacement à l'étranger, avec une visite dès le 19 décembre à Bruxelles.

L'Autriche assurera la présidence tournante de l'UE au second semestre 2018.

En février 2000, au sein d'une UE alors composée de 15 membres, l'entrée du parti d'extrême droite FPÖ dans le gouvernement autrichien avait provoqué une levée de boucliers et des sanctions.

Dix-sept ans après, alors que les partis populistes et hostiles à l'immigration se sont enracinés dans de nombreux pays, le président de la Commission européenne Jean-Claude Juncker a déclaré en décembre se refuser à "tout préjugé" sur le nouveau gouvernement autrichien où l'extrême droite a obtenu les postes-clés de l'Intérieur, des Affaires étrangères et de la Défense.
"Je déplore partout l'extrême droite, mais si elle est là, c'est parce qu'on a échoué à combattre les angoisses qui la nourrit", a observé le président Macron.

Le chancelier conservateur autrichien Sebastian Kurz, allié à l'extrême droite dans son pays, a demandé vendredi aux dirigeants européens de "donner une chance" et "de juger sur ses actes" sa coalition, aux positions intransigeantes sur l'immigration ou la réforme de l'UE.
"Je vous demande de nous donner une chance et de nous juger sur notre programme et sur nos actes. Et peut-être que...