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Moyen Orient et Monde - Troubles sociaux

Nouveaux heurts en Tunisie

Après le décès d’un homme à Tebourba en Tunisie, dans des circonstances peu claires, lors de heurts entre manifestants et forces de l’ordre dans la nuit de lundi à mardi, de nouvelles échauffourées ont eu lieu hier soir dans plusieurs régions du pays. Fethi Belaïd/AFP

Des échauffourées ont repris en Tunisie, hier soir, entre manifestants et forces de l'ordre lors de troubles sociaux alimentés par des mesures d'austérité. Des jeunes sont ainsi descendus dans la rue par centaines à Tebourba, à 30 km à l'ouest de Tunis, où les policiers et les militaires, déployés en force, ont répliqué à des jets de pierre à coups de gaz lacrymogène. Des scènes similaires ont eu lieu dans le centre défavorisé du pays, à Kasserine et à Jelma, localité proche de Sidi Bouzid d'où était partie, en décembre 2010, la contestation sociale marquant le début du printemps arabe.
Hier, une autopsie a, en outre, eu lieu pour déterminer la cause du décès d'un homme de 45 ans à Tebourba, dans des circonstances peu claires, lors de heurts dans la nuit de lundi à mardi, selon les ministères tunisiens de la Santé et de l'Intérieur. Le ministère de l'Intérieur a démenti que cet homme ait été tué par la police, soulignant qu'il ne portait aucune marque de violence. Il souffrait de « problèmes respiratoires », a indiqué le porte-parole du ministère. Lors des incidents qui ont éclaté dans plusieurs villes dans la nuit de lundi à mardi, 11 agents de police ont été blessés et au moins 44 personnes arrêtées, dont 16 à Kasserine et 18 dans des quartiers populaires près de Tunis, a indiqué le ministère de l'Intérieur. Des bâtiments publics ont été endommagés et des routes coupées.
Lundi soir, « nous n'avons pas vu des protestations, mais des gens qui cassent, volent et agressent les Tunisiens », a affirmé hier le Premier ministre Youssef Chahed, sur les ondes de la radio privée Mosaïque FM. « Nous disons aux casseurs et à ceux qui les incitent que, pour le gouvernement, la seule solution est d'appliquer la loi. (Nous sommes) prêts à écouter, mais chaque personne voulant manifester doit le faire de manière pacifique », a-t-il prévenu.
Ces incidents interviennent au moment où la grogne sociale monte en Tunisie, notamment contre la hausse de la TVA, entrée en vigueur au 1er janvier dans le cadre d'un budget d'austérité. À l'appel de plusieurs organisations de la société civile, une manifestation a rassemblé hier, sans incidents, une centaine de personnes dans le centre de la capitale Tunis. « La pauvreté et la faim ont augmenté, ô citoyen opprimé ! » scandaient les manifestants, en majorité des jeunes. « Nos revendications sont les suivantes : suspendre la loi des finances 2018, revenir aux prix initiaux des denrées et embaucher une personne de chaque famille pauvre », a assuré Hamza Nasri, membre de la campagne Fech Nestannew (Qu'est-ce qu'on attend), lancée en début d'année pour protester contre les hausses de prix.
Toutefois, le ministre des Finances, Ridha Chalghoum, a assuré que le gouvernement garderait le cap des augmentations d'impôts : « Le chef du gouvernement s'est engagé à ne pas augmenter les produits de première nécessité, a-t-il assuré. Parmi les acquis de la démocratie, il y a la possibilité de manifester, mais on a aussi l'obligation de travailler pour une économie saine où cette croissance, qui a pointé le bout du nez en 2017, se consolide davantage et soit créatrice d'emplois. »

Source : AFP

Des échauffourées ont repris en Tunisie, hier soir, entre manifestants et forces de l'ordre lors de troubles sociaux alimentés par des mesures d'austérité. Des jeunes sont ainsi descendus dans la rue par centaines à Tebourba, à 30 km à l'ouest de Tunis, où les policiers et les militaires, déployés en force, ont répliqué à des jets de pierre à coups de gaz lacrymogène. Des scènes...

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