La production d’électricité en baisse à cause des grèves, selon EDL

Électricité du Liban a indiqué dans un communiqué hier que ses capacités moyennes de production de courant étaient passées de 1 880 à 1 550 mégawatts (MW) en raison des récents mouvements de grève lancés par le syndicat de ses employés ainsi que par les salariés de National Electricity Utility Company (NEUC), l'un des prestataires de services en charge de la gestion d'une partie du réseau. Mercredi, le fournisseur d'électricité avait indiqué que ces mouvements de grève avaient affecté ses capacités à réparer les pannes sur le réseau.
Lancé en début de semaine, le mouvement de grève d'une partie des employés d'EDL s'inscrit en signe de solidarité avec la grève ouverte des fonctionnaires pour protester contre les modalités d'application de la nouvelle grille des salaires de la fonction publique. Celle des employés de NEUC – en charge des opération de maintenance et de collecte de facture depuis 2012 le réseau dans le sud du Mont-Liban, le Liban-Sud et la banlieue sud – a démarré depuis plusieurs semaines et fait suite à la décision du gouvernement, en octobre, de ne pas approuver le renouvellement du contrat de leur employeur. NEUC fait partie des trois sociétés, avec Bus et KVA, à qui EDL a confié une partie de la gestion du réseau de distribution en 2012. Fin 2016, EDL avait décidé de renouveler les contrats de ces trois sociétés pour quatre ans, une décision qui devait être entérinée par le Conseil des ministres pour être définitive. Enfin si elles sont bien chargées des opérations de maintenance sur le réseau, ces trois sociétés ont généralement besoin de coordonner avec EDL pour les interventions sur les postes de moyenne et haute tension.
EDL a indiqué cet été qu'elle dispose d'une capacité de production maximale de 2 200 MW. Un chiffre qui reste insuffisant pour satisfaire une demande locale oscillant entre 2 700 et 3 300 MW, toujours selon l'établissement public.