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Liban - Réactions

Tollé contre la justice « vindicative » et « politique »

Les réactions n'ont pas tardé hier, aussi bien dans les milieux politiques que médiatiques, face au mandat d'amener par la force délivré hier contre Marcel Ghanem. Un acte perçu comme une volonté de la part du régime de donner une leçon symbolique aux médias, M. Ghanem étant l'un des plus grands journalistes politiques en activité.
Dans un communiqué publié à l'issue de sa réunion hebdomadaire à Saïfi, le bureau politique du parti Kataëb a dénoncé « une politique d'intimidation et de répression menée par le pouvoir dans le but de spolier la liberté d'opinion et d'expression ». Les Kataëb ont appelé les Libanais à exprimer leur refus de telles pratiques injustes, stigmatisant « l'ingérence du pouvoir dans les affaires judiciaires en violation de tous les principes et de toutes les coutumes, afin de porter atteinte à la dignité et à la liberté des journalistes ».
« Nous sommes tous Marcel Ghanem. Celui qui s'en prend à ton frère ne tardera pas à t'agresser, dit le proverbe. Solidarisez-vous avec lui. Il est un symbole qu'il ne faut pas abandonner », a affirmé sur son compte Twitter l'ancien député Farès Souhaïd. « Nous souhaitons que la LBCI ouvre l'antenne à tous les leaders d'opinion pour défendre la liberté au Liban. Nous souhaitons que la MTV et la New TV se solidarisent avec les libertés au Liban en prenant la même initiative », a ajouté M. Souhaid. Le Rassemblement de Saydet el-Jabal a également exprimé sa solidarité avec M. Ghanem dans un communiqué, dénonçant « la mise en place d'un régime sécuritaire libano-iranien, qui vient remplacer le régime sécuritaire libano-syrien, avec la couverture de certains juges ».
« Ce qui s'est produit dans l'affaire Marcel Ghanem est un précédent dangereux et une violation flagrante de l'article 73 du code de procédure pénale. Le pouvoir cherche à impliquer la justice dans des règlements de comptes mesquins et réprime les libertés publiques, dont la liberté médiatique », a affirmé l'ancien ministre Achraf Rifi sur son compte Twitter. « Nous ferons face à votre État policier », a-t-il ajouté.
Une rencontre de solidarité avec Marcel Ghanem est prévue ce midi au domicile de son avocat, le député Boutros Harb, à Mar Roukoz-Hazmieh.
Signalons enfin que le député Élie Keyrouz (Forces libanaises) a publié hier un communiqué de solidarité avec Farès Souhaïd, contre lequel des poursuites avaient été engagées pour « atteinte à l'ego divin », dénonçant à son tour la «politique vindicative évocatrice, selon Élie Keyrouz, d'« une étape sinistre de l'histoire contemporaine du Liban ».

Les réactions n'ont pas tardé hier, aussi bien dans les milieux politiques que médiatiques, face au mandat d'amener par la force délivré hier contre Marcel Ghanem. Un acte perçu comme une volonté de la part du régime de donner une leçon symbolique aux médias, M. Ghanem étant l'un des plus grands journalistes politiques en activité.Dans un communiqué publié à l'issue de sa réunion...

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