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GB/Russie: les réseaux sociaux utilisés pour amplifier l'impact des attentats

Des dizaines de comptes "liés à la Russie" sur les réseaux sociaux ont mené une campagne visant à "amplifier" l'impact dans l'opinion des attentats perpétrés en 2017 au Royaume-Uni, affirme un centre de recherche britannique dans un rapport publié lundi.

"A la suite des attentats terroristes de 2017, les plateformes tels que Twitter et Facebook ont été utilisées pour diffuser rumeurs, fausses nouvelles et théories du complot pour amplifier" l'impact de ces attaques et "semer la division" entre les communautés, en visant notamment les musulmans, affirme ce rapport de l'Institut de recherche de Cardiff sur le crime et la sécurité.

Pour mener son étude, l'organisation a passé au crible des millions d'informations diffusées sur internet dans la foulée des attentats près du Parlement de Londres (22 mars), de Manchester (22 mai), du London Bridge (3 juin) et de Finsbury Park (nuit du 18 au 19 juin), qui ont fait plus de 30 morts.
Il résulte de cet examen qu'"au moins 47 comptes différents ont été utilisés" sur cette période, dont huit ayant publié 475 messages, eux-mêmes rediffusés "153.000 fois".

Pour tenter de paraître crédibles et augmenter leur audience, ces comptes ont parfois imité ceux des médias traditionnels en se présentant comme des pourvoyeurs de "breaking news", ou interpellé des personnalités, à l'instar de J. K. Rowling, l'auteure de la saga Harry Potter, citée dans un message l'appelant à réagir après l'attaque de Manchester.
Et y répondant, occasionnellement, certains personnalités ont contribué à étendre "massivement" la portée de ces messages, fonctionnant comme des "porteurs de virus", avance l'institut.

Nombre de ces "faux comptes" ont en outre véhiculé une violente rhétorique "d'extrême droite" et "anti-islam": "Encore une attaque terroriste musulmane. Retweetez si vous pensez que l'islam doit être interdit", écrit ainsi l'un d'eux dans la foulée de l'attentat de Manchester.

L'institut appelle les autorités britanniques à trouver des mesures pour lutter contre ce type de messages, soulignant qu'ils finissent par jouer le jeu des organisations terroristes.

La commission chargée du numérique, de la culture, des médias et du sport (DCMS) de la chambre des Communes mène actuellement une enquête sur l'impact des "fakes news" et le rôle joué par une possible ingérence russe dans le vote sur le Brexit et lors des législatives de juin 2017.

Des dizaines de comptes "liés à la Russie" sur les réseaux sociaux ont mené une campagne visant à "amplifier" l'impact dans l'opinion des attentats perpétrés en 2017 au Royaume-Uni, affirme un centre de recherche britannique dans un rapport publié lundi.
"A la suite des attentats terroristes de 2017, les plateformes tels que Twitter et Facebook ont été utilisées pour diffuser rumeurs,...